
- Scénario
- Graphisme
Grayson – tome 1 de Tom King, Tim Seeley et Mikel Janin
Dick Grayson l’espion !
Attention risque de spoil si vous n’avez pas lu les Justice League 6 et 7 et l’arc Forever Evil !!
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Vous êtes encore là ? Donc je peux vous dire que ce Grayson se situe après la mort annoncée de ce dernier lors de Forever Evil dans les Justice League 6 et 7. Cette supposée mort est donc le moment idéal pour le lancer dans une nouvel voie : devenir agent de Spyral. On s’éloigne donc de Gotham mais on conserve le charme de Dick Grayson.
Grayson – tome 1 : agent de SPYRAL de Tom King, Tim Seeley et Mikel Janin est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 06 novembre 2015.
Résumé de Grayson 1 chez Urban Comics
Résumé de l’éditeur :
Depuis le Règne du Mal du Syndicat du Crime, Dick Grayson, dit Nightwing, se fait passer pour mort. Mais cet ex-Robin est recruté par son ancien mentor, Batman, pour une mission qui profitera de son « décès » : infiltrer l’agence d’espions enquêtant sur les surhumains, Spyral, et faire équipe avec la talentueuse et dangereuse Helena Bertinelli !
(Contient : Grayson #1-8, Annual 1 + Secret Origins #8)
Dick Grayson est mort, vive l’agent 37 !
Depuis quelques temps, certains titres de la Bat Family prenne une direction artistique surprenante, qui se distingue du classique Chevalier Noir. Ainsi après Batgirl, ou encore Gotham Academy, voici donc ce Grayson et son atmosphère d’agents secrets.
Je le repète mais si vous n’avez pas lu Forever Evil, ça vous spoiler sévèrement.
Grayson c’est donc l’histoire de Dick Grayson après été déclaré mort suite à Forever Evil et la révélation de son identité. Après avoir été l’acolyte de Batman, chef des Teen Titans, héros qui s’émancipe sous le costume de Nightwing, le voici devenir l’Agent 37 pour la mystérieuse agence SPYRAL.
Cette agence est à la recherche des organes améliorés de Parangon. Beaucoup de mystères entourent ces derniers, mais sans forcément que le lecteur ait les réponses sur leur provenance, leur histoire ou l’entièreté de leurs propriétés.
Pour accomplir sa mission, Dick Grayson fera équipe avec la redoutable Helena Bertinelli (oui, l’identité de The Huntress pré New 52). Cette dernière très pragmatique, surentrainée et disciplinée joue le deuxième rôle d’un bon buddie movie tant la spontanéité, l’insolence et l’insouciance de Grayson sont à l’opposé d’Helena.
L’agence Spyral a aussi une particularité permettant de flouter leur visage pour toute personne extérieure, y compris pour les caméras. Ils ont également un implant permettant par exemple l’hypnose ou des suggestions. Bref comme tout agent secret, notre héros a des gadgets. Mais la force première de l’agent 37 reste son agilité et sa science du combat.
Notre duo effectuera toute sorte de mission à travers le monde apportant une touche d’exotisme que ce soit au travers d’un désert aride, en Irlande… Ils croiseront la route du Midnighter transfuge de Wildstorm chez DC. Sa présence tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et semble être là pour créer un parfait antagoniste à Dick. A la rigueur et l’anticipation de Midnighter, Dick oppose son agilité et sa spontanéité.
Tom King et Tim Seeley jouent la carte de l’espionnage façon James Bond mais de façon plus légère et avec de l’humour. On a ainsi les gadgets, les méchants aux pouvoirs particuliers, d’autres agences et organisations rivales, des manipulations et des punchlines incisives… Les mystères sont également nombreux, avec pas mal de sous-intrigues parmi lesquelles l’identité du patron de Dick : M. Minos.
Pour renforcer encore plus l’aspect agents secrets, les scénaristes utilisent la carte du double-jeu avec un Dick Grayson rendant des comptes à Batman.
Les clins d’œil sont nombreux dont le plus évident avec la voiture « tunée » de la team Grayson – Bertinelli.
Mais derrière cet apparent respect des codes du genre, on sent la volonté de jouer avec, en les proposant mais aussi en les dynamitant avec un héros ô combien sympathique et léger, bien que plein de valeurs et principes.
Là encore, l’ambiance est vraiment différente des titres classiques de Batman, en étant plus léger et en usant de thèmes et d’inspirations différents. Ce qui fait que c’est assez accessible aux néophytes et très plaisant à lire. Il y a moins le côté dark que certains (hérétiques !) reprochent aux titres Batman
La fin, bien qu’un peu rapide et abrupte ouvre la porte à des choses intéressantes pour la suite.
Graphiquement, le trait de Mikel Janin est efficace et assez joli. C’est détaillé, assez fin, avec un bon découpage. Il s’avère être très à l’aise avec les scènes d’actions. Mais il y a un côté peut-être un peu convenu qui m’a dérangé. Pourtant son dynamisme met bien en exergue les qualité athlétique et d’agilité de notre agent 37.
Pour conclure, ce Grayson – tome 1 : agent de SPYRAL de Tom King, Tim Seeley et Mikel Janin arrive à bien se démarquer des précédents titres de Nightwing avec un ton plus léger et très axé espionnage. On peut regretter quelques facilités, une trame finalement assez simple, mais le tout marche bien. L’utilisation des « ingrédients » d’un bon film d’espionnage sont là entre un héros un peu cabotin, de l’action, des mystères, des gadgets, des méchants intrigants… tout est là pour passer un bon moment de lecture à défaut d’être un incontournable.
Cette nouvelle identité de Dick Grayson n’est pas dénuée d’intérêt, surtout qu’il est assez bien caractérisé.
La présence de Midnighter apporte quelque chose, un rival en total opposition, à mi-chemin entre ennemi et ami. On se demande ce qu’il vient va faire là, mais les scénaristes l’utilisent bien.
Graphiquement, Mikel Janin fait le travail et offre de belles planches, même s’il manque un petit quelque chose pour moi.
Dans tous les cas, l’ambiance apporte un peu de fraîcheur à la Bat-family et rien que pour ça vaut le coup de lire les aventures de Grayson jouant au espion, mais qui ne s’éloigne finalement jamais totalement de son mentor Batman.
Nous avons là un comic, qu’on ne peut pas qualifier d’exceptionnel, qui se lit tout seul, mais qui est peut-être un peu trop « facile » pour réellement nous surprendre et en faire un incontournable. Mais la qualité est quand même au rendez-vous et le plaisir non feint
Et vous qu’avez-vous pensé de la nouvelle vie de l’ex-Nightwing ?
Toute mon enfance 🙂 intemporel dans le temps.