
- Scénario
- Graphisme
Gamaran – tomes 3 et 4 de Yôsuke Nakamaru
Un shônen très prometteur
Les deux premiers tomes de Gamaran avaient été une excellente surprise. Sur des bases d’un shônen assez classique, se cachait, en fait, un manga très divertissant, bien réalisé et très prometteur.
J’avais donc hâte de lire la suite voir comment il allait évoluer et voir s’il allait répondre à mes attentes.
Gamaran – tomes 3 et 4 de Yôsuke Nakamaru sont édités par Kana et sont disponibles à la vente depuis, respectivement, les 07 décembre 2012 et 14 mars 2013.
Résumé de Gamaran 3 et 4 chez kana
Résumé du tome 3 :
Le grand tournoi Unabara se poursuit. Gama Kurogane, victorieux par deux fois dans la première manche, enchaîne seul et avec brio les combats à mort. Non remis de ses blessures, il se heurte à l’école de taijitsu Kyôsen, dont les techniques détruisent les organes. Comment réagira-t-il face aux frères Daimaru, prêts à tout pour la victoire ?!
Résumé du tome 4 :
Le fief Unabara, surnommé l’Antre des Démons, accueille le Grand Tournoi Unabara. Trente et une écoles d’arts martiaux s’y affrontent dans une lutte sans merci pour la première place. Seul représentant de l’école Ôgame, Gama a vaincu les naginatas de l’école Tengen, l’arc de l’école Nakaïzumi et le taijitsu de l’école Kyôsen. Mais la deuxième manche qui s’annonce risque de changer la donne car Gama n’est pas suffisamment remis de ses blessures. La mort sera-t-elle au rendez-vous ? Il est grand temps pour Gama d’apprendre la troisième forme du kata de la foudre !
Fin de la première manche et début de la deuxième d’Unabara
Les deux premiers tomes de Gamaran avaient été une très agréables surprise. Je ne m’attendais pas à grand chose avec ce shônen et j’ai pourtant un titre passionnant, bourré d’action et dynamique. J’avais hâte de découvrir si la suite allait également m’enthousiasmer.
Sans faire durer le suspense, la réponse est oui ! Le troisième volume reprend plus ou moins les mêmes ingrédients. En revanche le 4ème volet va, lui, redistribuer les cartes et redonner encore plus d’intérêt à ce manga.
Ainsi dans le tome 3, l’histoire suit la trame, désormais classique, à savoir Gama affrontant une nouvelle école. Sauf que cette fois-ci, il va affronter une école particulière : des spécialistes du taijutsu donc sans arme. Leur particularité réside dans le fait de faire des dégâts internes avec leurs pieds et poings. Les combats s’annoncent difficiles pour Gama qui est loin d’être remis de ses blessures.
Après avoir affronté les sous-fifres, il va rapidement devoir se mesurer au chef de cette école, un garçon bien étrange : Sakon. Et là, un terrible combat va avoir lieu. Sabre vs mains nues.
Comme avec les deux premiers tomes, celui-ci est terriblement dynamique, rythmé et addictif. L’action est omni-présente et très divertissante. Les combats sont passionnants, bien chorégraphiés, avec de bons petits retournements de situation. L’intensité des échanges est telle qu’on ne décroche jamais de ce manga. Le coup de faire s’opposer des styles différents de combats est, certes, du déjà vu, mais quand c’est utilisé à bon escient, comme ici, c’est juste jouissif.
Surtout que Yôsuke Nakamaru, parvient à donner un minimum de background aux adversaires. Ce qui rend plus intense cette confrontation.
Le héros, Gama, s’épaissit de tomes en tomes et devient de plus charismatique et intéressant. Au fur et à mesure des combat, il nous dévoile son potentiel et ses qualités. On pourrait reprocher à ce titre d’aller dans l’excès car les adversaires ou notre protagoniste ont tendance à utiliser des coups spéciaux surréalistes. Mais, ici ça passe très bien. Ce n’est pas réaliste, mais ça reste crédible dans ce cadre shônen.
Derrière ces combats, il y a un enjeu politique sous-jacent qui croit lentement mais sûrement. La seule chose que l’on pourrait reprocher à ce tome est justement de proposer le même schéma depuis quelques volumes.
Mais, nous serons rassurés sur ce point avec la suite. En effet le tome 4 va casser un peu ce schéma avec plusieurs éléments : la fin de la première manche et l’arrivée imminente de la deuxième, mais aussi et surtout l’apparition de nouveaux personnages importants relançant l’intérêt du titre.
Pour être honnête, ce changement commence déjà dans le tome 3, avec l’apparition de trois nouveaux personnages : des membres de l’école Ôgame. Mais ces derniers vont prendre plus d’importance dans le 4ème volume.
Ce tome-ci va dynamiter encore un peu plus ce shônen déjà très bon. Le scénario se densifie avec l’arrivée de la deuxième manche. Elle permet d’en savoir un peu plus sur ce tournoi, les enjeux politiques derrière, et dévoile aussi certains complots et tricheries. L’insécurité n’en est que plus grandissante, et la tension monte encore. Tous ces nouveaux éléments distillés laissent à penser que Gamaran ne sera pas juste un énorme tournoi. Cela pourrait bien être plus recherché.
De nouveaux adversaires sont introduits, et avec eux de nouveaux styles de combat qui promettent beaucoup pour de futurs affrontements. On prend également plaisir à découvrir les nouveaux « partenaires » de Gama, qui se révèlent déjà avoir un caractère bien trempé et être puissants.
Gama va également profiter de l’accalmie entre les deux manches, pour parfaire ses techniques et notamment essayer de maîtriser le troisième kata de la foudre, auprès d’un de ses senpai ! L’école Ôgame se découvre un peu et on commence à mieux cerner cette école et ses techniques, reposant sur la maîtrise de katas des éléments (foudre, eau, feu…).
L’univers de Gamaran se densifie, apportant plus de profondeur à l’intrigue. Yôsuke Nakamaru parvient à redonner un coup de boost à son intrigue au bon moment. Surtout qu’il a su garder ce qui faisait le charme de précédents opus avec son action endiablé, ses combats spectaculaires et un rythme soutenu.
Vraiment Gamaran devient un shônen réellement excitant ! Le mangaka fait évoluer son oeuvre dans la bonne direction.
Graphiquement, le travail de Yôsuke Nakamaru est très bon. C’est bien réalisé, lisible, fluide dynamique et mordant. Les charadesigns sont assez bons, les dessins sont fins, le découpage efficace et chaque planche est bien travaillée et fournie. Non, décidément, pour du shônen, c’est du bon travail !
Pour conclure, Gamaran confirme tout le bien que je pensais de ce shônen. Le mangaka est parvenu à renouveler son intrigue au bon moment, c’est à dire avant que la lassitude ne guette le lecteur. Sans révolutionner le shônen typé nekketsu, les modifications sont appréciables car elles densifient l’univers, tout en restant fidèles aux principes et aux qualités de ce manga.
L’introduction de nouveaux personnages : amis ou ennemis est prometteuse et on a hâte de lire la suite. Car Gamaran est vraiment plaisant et jouissif à lire. C’est rythmé, les combats bien chorégraphiés, les différences de style de combat bien exploitées…
Bref, Gamaran c’est un très bon shônen nekketsu !
Et vous que pensez-vous de ce titre ? L’arrivée des nouveaux personnages vous a-t-elle convaincue ?