
- Scénario
- Graphisme
G-Maru Edition – tome 1 de Mizuki Kawashita
Aruto deviendra-t-elle auteur de hentai ?
G-Maru Edition est la dernière sortie manga de Mizuki Kawashita que l’on connait en France pour 100% Ichigo, Anedoki et Hatsukoi Limited.
Elle nous revient avec ce shônen, qui ne compte que deux tomes et qui a un sujet assez original. En effet, cela parle d’hentai et de robot venu du futur. Il promet de bons moments comiques et de grand n’importe quoi.
G-Maru Edition – tome 1 de Mizuki Kawashita est édité par Tonkam et est disponible à la vente depuis le 06 février 2013.
Résumé de G-Maru Edition 1 chez Tonkam
Résumé de l’éditeur :
Haruto Kaburagi est une lycéenne ordinaire. Son plus grand rêve serait de devenir une mangaka de shojo. Un soir, une créature cybernétique apparaît dans sa chambre. Il s’agit de G-Maru, et il vient du futur pour rencontrer son auteure favorite. Car en 2119, Haruto est une mangaka célèbre qui publie… du hentaï ! Cette dernière est désespérée par cet aveu, et G-Maru décide de tout faire pour la convaincre de dessiner du hentaï…
Robot, appareil futuriste, manga et hentai !
Toute la singularité de ce shônen, vient de son histoire complètement barrée et loufoque.
Aruto est une lycéenne qui rêve de devenir mangaka de shôjô. Un jour, elle voit débarquer du futur, un robot nommé G-Maru, fan de ses oeuvres. Elle deviendra bien une mangaka, mais de hentai.
Et ce G-Maru est bien décidé à la mener sur la voie de la perversion et à la faire devenir dessinatrice de hentai.
On se rend très vite compte qu’il ne faudra pas trop prendre ce titre au sérieux. C’est un gag manga qui joue beaucoup sur les clichés du hentai, les quiproquos, les situations qui partent dans tous les sens, tout en décrivant un peu le milieu du manga et des fans. Et bien évidemment, il y aura des scènes ecchi et du fanservice.
Vous connaissez mon désamour pour ce genre de pratique quand c’est gratuit. Mais ici, ça passe très bien car ça sert le récit ou plutôt le potentiel comique de ce shônen. C’est même souvent cliché et accentué pour reprendre des grands classiques de ce genre. Ainsi, entre les tentacules, le yaoi, le yuri, le tripotage de nichons, tous les stéréotypes y passent mais sont bien détournés dans le but de nous faire sourire.
Et il y arrive assez aisément. Toutes ces petites histoires n’ont rien de sérieuses et partent souvent en vrille pour proposer des situations aussi loufoques que sexy. Les ressorts comiques sont souvent les mêmes, mais en fonction de la situation les effets sont différents. Par exemple G-Maru sort souvent de son béret magique un objet, sensé aider, mais qui ne va jamais fonctionner comme prévu et va toujours prendre un petit coté « pervers ». On peut également citer les interventions plus ou moins opportunes du robot pour pousser Aruto dans la direction hentai.
J’ai également bien apprécié de voir que tout tourne autour de l’univers du manga. En cela, il y a petit coté Otaku Girls. G-Maru Edition aborde, évidemment, de façon complètement irréaliste et détournée, les deadlines, le Comiket, la prépublication, les dôjinshis, les différents genres de manga…
Le tout fonctionne plutôt bien. Mizuki Kawashita se montre assez inventive pour que l’on passe un bon moment de lecture. Les gags fonctionnent bien, c’est du n’importe quoi, mais c’est frais et joyeux. Moi, qui ne suis pas un amateur de fanservice, je me suis, ici, amusé de ces situations surtout avec les gadgets excentriques de G-Maru.
Au niveau du scénario, bien sûr rien n’est très crédible. Néanmoins, il y a une petite trame qui se dégage avec la rencontre avec d’autres personnages. On a aussi hâte de voir comment cela va se conclure et comment l’héroïne pourrait devenir mangaka de hentai. Mais clairement, l’intérêt ne réside pas là, mais dans les petites scénettes. Mais le fait d’ajouter beaucoup de références au monde du manga donne encore plus de poids à l’humour et rend plus intéressante la lecture.
Concernant les personnages, on croise quelques seconds rôles assez savoureux, bien que manquant de développement. On s’amuse par exemple des deux copines de l’héroïne. L’une étant fan de Yuri, l’autre de Yaoi et qui adore dessiner dessiner du Yaoi animalier.
Pour l’héroïne, elle peine à s’imposer comme le personnage central. Il lui manque un petit quelque chose pour captiver totalement. Mais sa naïveté, sa volonté de ne pas devenir une professionnelle du hentai en font un personnage moins loufoque, qui se retrouve souvent victime des quiproquos et autres comiques de situation.
Malgré son manque de profondeur, on s’y attache quand même suffisamment pour suivre ses déboires avec plaisir.
Pour G-Maru, je craignais qu’il devienne vite exaspérant et rébarbatif, avec sa langue bien pendu, sa propension à tout faire partir en vrille. Mais il ne passe pas trop mal. Néanmoins, lui aussi manque de développement. On ne sait pas grand chose de lui.
Par contre, on ne relèvera pas trop qu’à chaque apparition de ce robot venu du futur, les autres personnages ne semblent pas plus surpris que ça.
Graphiquement, le trait de Mizuki Kawashita est agréable à l’œil. Le trait est fin et précis. Les héroïnes sont toutes mignonnes avec de jolies courbes, sans tomber dans l’excès. La mangaka est aussi assez douée pour jouer avec les poses et expressions du hentai, sans tomber dedans. Le découpage est assez dynamique et fluide.
Par contre, je n’ai pas trop aimé le design de G-Maru, et je ne l’ai pas toujours trouvé très lisible.
Pour conclure, alors que je n’attendais pas grand chose de ce G-Maru Edition, il se révèle finalement plutôt sympathique. L’humour est présent, certes un peu facile et axé fanservice, mais il fonctionne très bien. On s’amuse beaucoup des différentes situations qui peuvent virer au n’importe quoi sexy. Le fanservice passe très bien et au final on se retrouve avec un shônen agréable, frais et qui s’amuse avec le monde du manga et en particulier celui du hentai.
Et vous qu’avez-vous pensé de ce titre ? Avez-vous esquissé un sourire ?