. Frontier – tomes 2 et 3 de Yoji Ishiwata | Fant'asie
Kameyoko 14/02/2011 0

Frontier – tomes 2 et 3 de Yoji Ishiwata

La fin d’un seinen décevant

Frontier est un seinen qui avait un synopsis intéressant, sur le papier. Il présentait aussi l’avantage de se finir en seulement 3 tomes.
Malheureusement, le premier volume s’est révélé être une énorme déception. Graphiquement, ça manquait de lisibilité et les visages étaient laids. Au niveau du scénario, ça manquait de rebondissements et de trame intéressante.

Après un début si médiocre, il est difficile d’espérer beaucoup de ces deux ultimes volumes. Mais qu’en est-il vraiment?

Frontier est édité par Glénat. Le tome 2 est disponible à la vente depuis septembre 2010 et le 3 depuis novembre 2010

Résumé de Frontier 2 et 3 chez Glénat

Résumé de l’éditeur pour le tome 2 :

« Yun, une jeune fugitive en possession d’un secret d’État est aidée par Yuichi, un homme qui a rejeté sa patrie pour lui venir en aide. Alors qu’ils sont poursuivis par des assassins, voilà que les services secrets américains sortent l’artillerie lourde… »

Résumé du tome 3 :

« Une arme atomique miniature capable d’engloutir la population dans un tourbillon de terreur… Seule la fugitive Yun connaît ce secret mais elle s’est fait capturer par les agents du Nord !
Pour la sauver, Meguro et Rin, les deux maîtres du Kuro, aidés de l’agent japonais Yamamoto, doivent défier leurs adversaires au cœur de leur territoire ! »

Un fin à la hauteur de la série

Frontier – tome 1 a été l’une de mes plus mauvaises lectures de 2010. Ce n’est pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancé dans ces deux derniers volumes.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que les volumes 2 et 3 sont dans la continuité du premier. C’est mauvais! Je sais que mes mots sont durs, mais j’ai beau chercher, je n’arrive pas à trouver quelque chose de positif.

L’intrigue est quasiment inexistante. On apprend quelques révélations sur Yun et le mystérieux homme aux corbeaux. A part cela, c’est juste une succession de combats opposant tantôt Meguro, tantôt Rin contre d’autres agents dormants.

Tout ce qui aurait pu être potentiellement intéressant n’est pas abordé. Toujours rien sur leur pays d’origine, rien sur la géopolitique, mauvaise utilisation du concept d’agent dormants…

On voit simplement des adversaires se succéder à un rythme effréné. Et pourtant, cette succession de combats plombe le rythme. On a la désagréable impression de perdre le peu de trame qu’il y avait, noyée dans cette masse d’affrontements. Au bout d’un moment, on ne sait même plus pourquoi tout le monde se bat.

Il n’y aucune profondeur dans l’intrigue, aucune intensité, aucune émotion. De plus, tout est amené avec de gros sabots. Il n’y aucune finesse! Les retournements de situations ou les révélations tombent à plat et sont tout simplement ridicules. De plus, le titre manque de fluidité. C’est très haché. Ce n’est pas simple à suivre. Non pas que le scénario soit complexe, mais on a du mal à terminer la lecture.

Ça m’est rarement arrivé, mais je me suis forcé à finir ce manga, pour en faire cette critique. Sans cette volonté de vous faire partager mon avis, j’aurais abandonné depuis belle lurette.

Le mangaka Yoji Ishiwata tente bien de relancer l’intérêt en introduisant de nouveaux personnages, comme le formateur de Meguro, une montagne de muscle à l’aspect animal, où l’espèce d’américain dopé aux hormones.

D’ailleurs sls interventions de ce dernier sont tellement pitoyables et clichés, que j’en esquissé un sourire. Évidemment en tant qu’américain, il doit être tape à l’œil, faire étalage de ses moyens… Le plus drôle est la scène du train. Un grand moment de n’importe quoi!

Les combats quant à eux, sont illisibles. Il faut reconnaitre qu’ils ne sont pas aidés par un graphisme limité (pour rester gentil). La mise en scène est incompréhensible et les cases sont fouillies. De plus, les personnages utilisent des techniques improbables et exagérées. Tout est dans la surenchère : résistance hors-norme, coups surpuissants, vague de force…

Le résultat est qu’on a du mal à rentrer dans ces combats. Même l’action n’arrive pas à rattraper le niveau.

Graphiquement, c’est inégal et souvent pas très beau. Les personnages sont mal dessinés, avec des traits et des caractéristiques physiques irréalistes et déformés. Certains visages ne ressemblent en rien à de vrais visages. Ils sont moches, et il n’y a que très peu d’expressivité.

Pour conclure, cette trilogie Frontier, seinen qui paraissait prometteur, est à éviter. Même si je suis dur, il n’y a pour moi, rien à garder.

L’intrigue est quasiment inexistante, le rythme mal maitrisé, les retournements de situations lamentables. De plus le trait du mangaka est spécial et à la limite du moche, les personnages sont mal dessinés, les phases de combat sont brouillonnes.

J’ai passé un moment désagréable à lire ces trois tomes (surtout les deux derniers, espérant que le mangaka se reprendrait). J’ai été au bout pour pouvoir cette chronique. Sans cela, ces mangas se retrouvaient sur ebay en vente!

A éviter!

Qu’en avez-vous pensé? Partagé-vous mon avis très tranché?

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