
- Scénario
- Graphisme
Food Wars – tome 2 de Yûto Tsukuda et Shun Saeki
Shônen et cuisine
Food Wars est l’un des derniers titres du Shônen Jump a être sorti en France. Le premier tome de ce manga avait pour lui ce vent de fraîcheur allant de pair avec une nouveauté, mais en plus de ça il était accompagné d’une certaine originalité avec cette thématique de la cuisine. Un manga qui m’a fait saliver ! J’avais hâte de voir l’évolution de ce titre avec ce deuxième tome qui devrait ou non confirmer la première bonne impression ? Doit-on croire en Food Wars ? Food Wars – tome 2 de Yûto Tsukuda et Shun Saeki est édité par Tonkamet est disponible à la vente depuis le 12 novembre 2014
Résumé de Food Wars 2 chez Tonkam
Résumé de l’éditeur :
Sôma vis désormais à plein temps à l’école culinaire Tozuki. À peine installé, il fait la rencontre du diabolique gardien des lieux et d’un groupe de pensionnaires tous plus louches les uns que les autres! Mais pas le temps de s’interroger, l’heure est venue de livrer son premier face à face culinaire. Mais qui sera son premier adversaire? Préparez- vous à assister à un combat plein de saveurs!!!
Premier duel culinaire pour Sôma
Le premier tome permettait de planter le décor, en introduisant le personnage principal, l’univers et l’esprit de ce shônen. Très vite, nous avons pu nous rendre compte que nous aurions à faire un shônen nekketsu mais un peu différent. Ici tout sera centré autour de la cuisine et le dépassement de soi pour réaliser les meilleurs recettes possibles. Malgré l’originalité du thème et du traitement, les mangakas ne pouvaient renier l’appartenance au Shônen Jump. Tout est très axé et calqué sur du shônen classique. La suite part sur les mêmes bases mais tout en prenant le soin de développer encore plus son univers et apposer sa patte. Clairement les mangakas réussissent à se définir un style, et à trouver la voie de leur titre. Pour cela, ils s’appuient sur des recettes classiques du shônen : une palette de seconds rôles et des combats.
Pour le premier point, ils ont décidé de ne pas tant se focaliser sur le héros Sôma. Il multiplie ainsi les personnages, certains étant bien caractérisés. Yûto Tsukuda fait ainsi habiter Sôma dans un dortoir : l’Etoile Polaire, un peu à l’écart, peuplé d’étudiants barrés mais ô combien sympathiques. C’est surtout la promesse de les retrouver régulièrement et d’instaurer un peu d’humour et de situations de groupe pour le futur. On remarque déjà certains pensionnaires qui pourraient prendre beaucoup d’importance par la suite. Je pense notamment au charismatique Satoshi ou encore Yuki. De plus, on devine que de loger dans ce dortoir, loin de l’aspect bourgeois, un peu condescendant de l’académie de Tozuki, va revêtir une importance par la suite. Une certain vision de la cuisine. Sôma rencontrera d’autres personnages, au charadesign particulier lorsqu’il tentera de trouver un club. Il est juste dommage qu’Erina, en couverture de ce tome, et présenté dans le précédent opus, ne soit quasiment pas de la partie. Je m’attendais à ce qu’elle soit un plus travaillée. Nul doute qu’on la reverra par la suite.
Le second pilier de ce tome réside dans l’introduction des combats culinaires. On rentre ainsi de plein pied dans ce qui fera l’essence même de ce Food Wars : l’affrontement entre cuisiniers. Sauf qu’ici il n’est pas question de s’échanger des coups, mais bien de se défier derrière les fourneaux. Et avec ce principe, on rentre dans de plein pied dans du shônen pur et dur. En effet, Somâ va devoir se surpasser, être persévérant et compter sur ses amis pour gagner et faire triompher sa vision de la cuisine. Pour ce premier duel, notre héros va devoir confronter sa cuisine à base d’aliments simples qu’il va sublimer, à celle d’une redoutable adversaire qui fait reposer sa cuisine sur l’excellence de ses ingrédients. Certes, cela ne respire pas l’extrême créativité cette opposition, mais dans les faits c’est passionnant à suivre. Surtout qu’il y a quelques explications nous montrant que ces plats ne sont pas si extravageants que ça et prouvent la richesse de l’art culinaire japonais. C’est simple, à la lecture, on salive à l’évocation de ces plats et des sensations à la dégustation. On a presque l’impression de savourer aussi ce que ces chefs cuisinent.
Visuellement, on a toujours ce petit côté fanservice/ hentai lorsqu’un fille goûte un plat. N’étant pas fan du genre à la base, ici ça rend plutôt bien. De plus, chaque combat a une thématique et chaque participant doit mettre quelque chose en jeu. Au-delà du pur affrontement, et de savoir qui est meilleur que qui, cela va permettre de faire avancer l’histoire, faire évoluer les situations et avoir des impacts sur plein de points. C’est donc un excellent moyen, d’une part, de dynamiser le récit, mais aussi de faire avancer les choses facilement. Ca ouvre la voie à plein de développements.
Du point de vue scénario et fil rouge de l’histoire, les mangakas introduisent quelques nouveaux éléments intrigants. Outre la présence de clubs dédiés à un style de cuisine comme le Donburi, on a surtout des informations sur les élèves les plus remarquables. Sans trop en dévoiler, on voit comment marche la « hiérarchie » au sein de l’école, et on devine comment Sôma va devoir s’y prendre pour faire reconnaître ses capacités.
Pour conclure, ce Food Wars – tome 2 de Yûto Tsukuda et Shun Saeki confirme le bien et le potentiel entrevu dans le premier volume. On retrouve toujours ce mélange si savoureux de pur shônen mais avec de la cuisine, avec son ambiance et ses dégustations très « ecchi ». Mais en plus de ça, il y a toute une galerie de personnages qui vient rejoindre l’aventure, ainsi que quelques idées qui pourraient bien rendre ce manga encore plus distrayant. En plus dans ce tome, nous avons les premiers véritables combats de chefs et tout ce qui en découle. Clairement, on voit mieux l’esprit de Food Wars et tout le capital sympathie qu’il peut susciter. Pour le moment tout semble réuni pour permettre de passer du bon temps avec ce shônen divertissant et avec une signature propre. On comprend mieux le succès rencontré par ce titre dans le Shônen Jump.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Croyez-vous en ce titre sur le long terme ?