. E'S tome 1 par Satol Yuiga | Fant'asie
Bagooor 09/02/2011 0

E’S tome 1 par Satol Yuiga

Nouveauté Pika

E’S est une des dernières nouveautés publiée par Pika Edition. Cette série de 16 volumes est terminée au Japon, et sort en France depuis octobre 2010.

Initialement parue en 1997 au Japon, le titre a eu droit à une réédition en 2003. C’est cette édition que Pika nous propose de découvrir.

E’S est un shonen qui est pour le moment classique, mais le fait qu’il soit publié aujourd’hui en France me pousse à croire qu’il a sans doute un potentiel.
Lors de la prise en main de ce manga, j’étais assez sceptique. Ce titre ne me semblait pas être une merveille, mais la lecture me permettrait de me faire une idée plus précise de l’oeuvre.

Et donc au final, est-ce que E’S est un bon shonen ?

Résumé du tome 1

Kai fait parti de l’armée de psy d’Ashurum, l’une des 12 industries qui gouvernent désormais la planète.
Il dispose de pouvoirs qui font de lui un être spécial. Redevable d’Ashurum pour être venu en aide à sa soeur Hikaru gravement malade, Kai a fait de gros progrès depuis son arrivée il y a un an. Il est dorénavant capable de réaliser des missions seul, et est soutenu par Eiji, le chef d’Ashurum, qui croit beaucoup en lui.

Hikaru est une jeune fille qui dispose d’énormes pouvoirs, qu’Eiji aimerai pouvoir utiliser. Kai, son frère, est susceptible d’avoir les mêmes pouvoirs, mais ils semblent être cachés en lui.

Les psy d’Ashurum vont devoir réaliser une mission périlleuse : ils vont devoir attaquer le quartier G, construit dans les décombres de la ville de Gald, à la recherche des psy renégats.
Mais Kai ne souhaite pas utiliser la violence, et il va tout faire pour venir en aide aux humains sur place, au point de mettre en danger ses propres coéquipiers.

Lors de cet affrontement, Kai rencontrera un jeune homme, qui lui viendra en aide lorsque celui-ci se fera gravement blesser par un psy allié.
Lui qui ne souhaite pas la violence, parviendra-t-il à se faire accepter par les humains qui le condamnent pour la mort de milliers de personnes ?

Une histoire qui a vieillie

Le premier constat que l’on peut faire lorsque l’on ouvre ce nouveau titre, c’est que celui date un petit peu.

Premièrement, l’illustration de couverture n’est pas très envoûtante : elle ne donne pas spécialement envie de lire le titre, mais le dessin fait un petit peu vieux.
Et lorsque l’on ouvre le tome, on découvre effectivement un titre avec un style de dessins assez vieillot : c’est l’impression que cela m’a donné, surtout que la qualité du papier de cette édition est moyenne. Il est un peu jaune et rugueux au toucher, ce qui n’améliore pas la sensation ressentie.

Le dessin m’a un peu fait penser au style de Katsu Aki (Step Up Love Story, Vision d’Escaflowne et Psychic Academy) : un peu rondelet, avec un semblant d’hésitation dans le trait. Ce rapprochement est peut être dû au fait qu’il s’agit du premier tome de la série, et que l’auteur Satol Yuiga cherche encore son style, mais c’est la sensation que j’ai eu.

Cette première impression du titre m’a assez freinée. J’accorde autant d’importance aux dessins qu’aux scénarios, et pour que j’apprécie un titre, les 2 éléments doivent être réunis (dans une certaine mesure).
Donc je partais avec de gros à priori.

L’histoire est pour le moment assez banale. Je n’ai pas été très emballé par l’intrigue, ni par les personnages. Néanmoins, le manga rentre directement dans le vif du sujet : il y a des combats entre les psy et les humains, et les affrontements sont très déséquilibrés.
Les pouvoirs ne sont pas encore très bien expliqués, mais c’est peut être pour laisser plus de possibilités à l’auteur pour la suite.

Satol Yuiga ne donne pour le moment pas assez de profondeur à son intrigue, ni à ses personnages. Il est très rapidement entré dans le vif du sujet, mais j’ai été un peu déboussolé par cette avancée rapide de l’histoire.
Le speech de départ donne de grosses possibilités à l’auteur, et j’ose espérer qu’il en profitera pour se faire remarquer. Car avec ce premier tome, je ne peux pas dire que j’ai été ravi par la lecture.

En terminant la lecture de ce premier volume, je n’avais toujours pas réussis à m’attacher aux personnages. Que ce soit le personnage principal ou les autres, ils ne sont pour le moment pas très attachants.
Ceux-ci sont trop creux et manque de personnalité : il y a le héros tourmenté, qui ne veut blesser personne, la fille qui sera une victime collatérale, et l’adversaire du héros, qui ne le supporte pas. Ils sont trop clichés pour permettre au lecteur de s’identifier, et ils n’ont aucune autre personnalité que celle décrite ci-dessus.
Ce sont des coquilles vides, et cela n’incite pas le lecteur à vouloir lire la suite du titre.

On tombe des fois sur des mangas coups de coeur, mais il arrive aussi d’être déçu par un titre. E’S m’a vraiment déçu. Je n’en attendais certes pas beaucoup, mais je pensais tout de même qu’il aurait une certaine qualité. Lorsque je n’accroche pas à un titre, je préfère me dire que je ne suis pas la cible d’un tel titre, plutôt que de le rabaisser complètement.
Certains lecteurs trouveront donc leur plaisir à lire E’S, et seront passionnés par l’intrigue. Mais je ne ferais pas parti des lecteurs de ce titre, car la mise en bouche ne convient pas aux styles que j’apprécie.

Avez-vous lu E’S ? Me trouvez-vous trop sévère avec ce titre ?

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