
- Scénario
- Graphisme
Erased – tome 7 de Kei Sanbe
Satoru doit retrouver ses souvenirs
Voici venir la critique du tome 7 de la série Erased, par l’auteur de l’Île de Hozuki et le Berceau des Esprits. Et je dois reconnaître que j’attends avec beaucoup d’impatience la suite de ce titre. Ce n’est pas pour rien qu’il faisait parti de mes coups de coeur de 2014. Surtout vu al fin du sixième volet, je ne pouvais que vouloir connaître la suite.
Erased – tome 7 de Kei Sanbe est édité par Ki-oon et est disponible à la vente depuis le 07 juillet 2016.
Résumé de Erased 7 chez Ki-oon
Résumé de l’éditeur :
L’assassin se dévoile enfin devant Satoru, avant de lui faire faire le grand saut dans l’eau glacée ! Pris au piège, le jeune garçon ne doit la vie qu’à l’intervention imprévue d’une passante. Lorsqu’il reprend conscience, il apprend avec stupeur qu’il a passé 15 ans dans le coma !
Il retrouve ses amis Kenya, Hiromi et Kayo, devenus adultes, mais sa mémoire, elle, a disparu… Impossible de se rappeler l’identité de celui qui a tenté de mettre fin à ses jours !
C’est alors qu’en voyant Airi dans le jardin de l’hôpital, il est submergé par un flot de souvenirs. La jeune fille serait-elle la clé qui lui permettra d’élucider le mystère de son passé ?
A la recherche des souvenirs perdus
Depuis le premier tome d’Erased, je ne cesse de clamer mon amour pour ce manga. Après un tome 6 dense, avec des rebondissements de dingue, dont le nom du meurtrier, ce tome 7 s’annonce comme un volume de transition. Mais avec Kei Sanbe rien n’est jamais si simple puisqu’il en profite pour donner une nouvelle impulsion.
Ainsi Satoru se réveille et apprend qu’il est resté 15 ans dans le coma, veillé sans relâche par sa mère. Il retrouve ainsi ses amis qui ont bien grandi et notamment Kenya, devenu avocat, qui enquête sur l’assassin de son enfance.
Le jeune garçon, qui n’est pas encore revenu à son époque d’origine doit donc panser ses plaies et s’attelle à retrouver des bribes de sa mémoire. Car il a oublié beaucoup de choses dont le meurtrier qui a tenté de l’abattre. Mais cela va s’avérer difficile pour lui car il y a plusieurs timelines qui se bousculent en lui. Avec son pouvoir et ses voyages dans le temps, tout peut lui sembler confus.
Pour recouvrer sa mémoire, cela peut passer par un déclic. Et ce dernier pourrait bien être Airi.
Kei Sanbe fait preuve d’une certaine maestria pour nous narrer la quête de souvenir de Satoru. Alors que cela pourrait être barbant, il parvient à nous passionner grâce à des flashs de sa vie passée, future et alternative. Ce qui l’embrouille mais ça n’en rend que plus plaisante la lecture. Surtout que nous, lecteurs, savons ce qu’il en est, savons qui est le meurtrier. Et ce dernier ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Savoir Satoru vivant va le motiver plus que jamais.
Si le rythme est à priori assez calme, avec un héros qui tente d’y voir plus clair dans ses souvenirs, on y apprend néanmoins plein de choses et quelques développements s’avèrent intéressants. Ainsi, Kenya semble encore prendre de l’importance et son enquête risque d’être d’une sacrée aide pour Satoru. La mère de ce dernier est également bien travaillée avec toute une partie nous montrant son abnégation, sa dévotion pour son fils mais qui cache des motivations également personnelles, pour lui permettre de continuer à vivre. Elle n’en devient que plus touchante et forçant le respect. On note également le développement autour du personnage de Kumi. Cette dernière s’immisce dans la vie du jeune ex-comateux.
Et puis évidemment, il y a le retour du « méchant » qui a bien changé et devient encore plus terrifiant mais en même temps fascinant. Son bref approfondissement en fait un personnage encore plus inquiétant mais charismatique. Le retour de Satoru, qu’il désigne comme une sorte de Némésis, va faire resurgir ses plus bas instincts. On a hâte de lire la suite et de voir comment va se dérouler sa rencontre avec Satoru.
Certes le rythme est plus lent, l’auteur posant les choses en vue de développements futurs. Néanmoins, il contribue grandement à donner encore plus de consistance à ce titre, en jouant sur les souvenirs des différentes timelines. On sent qu’il amorce un nouvel arc à cette histoire et en pose les bases, sans oublier ce qui faisait la force de son récit. Le mangaka mène de main de maître son intrigue et parvient toujours autant à nous captiver.
Pour conclure, Erased – tome 7 de Kei Sanbe nous confirme, s’il en était encore besoin, de la qualité assez folle de cette série. Je me passionne toujours autant à lire ce seinen écrit brillamment, à l’ambiance si particulière. Kei Sanbe sait comment nous rendre accroc au travers d’une intrigue bien ficelée, qui prend le temps de construire son ambiance et poser les bases de la suite. Surtout que les différentes époques, leurs impacts sont très bien traités et apportent cette touche un peu fantastique très appréciable.
Inutile de dire à quel point j’ai hâte de lire la suite et voir comment Satoru va retrouver ses souvenirs. Et ça, en attendant l’inévitable confrontation entre le jeune homme et celui qui a attenté à sa vie.
Et vous êtes-vous toujours autant passionné par ce Erased ?
C’est tellement la base ce manga ! J’ai juste adoré !
@Catherine : On est d’accord ! Une des excellentes surprises de ces 2 dernières années !