
- Scénario
- Graphisme
Dream Team – tome 1 de Takeshi Hinata
Faire du basket quand on est petit
Eyeshield 21 est à peine fini que Glénat nous propose déjà un autre shônen sportif avec ce Dream Team, abordant le basket.
Ce titre a bien marché au Japon puisque plus de 13 millions d’exemplaires se sont écoulés. La série compte à l’heure actuelle 32 tomes.
L’éditeur prend un risque un lançant une série longue, sur du sport et encore plus sur du basket (un sport pas très médiatisé). Et ce d’autant plus que le titre sera forcément comparé à Slam Dunk de Takehiko Inoue, qui a marqué une génération de lecteurs.
Dream Team – tome 1 de Takeshi Hinata est édité par Glénat et disponible à la vente depuis le 20 juillet 2011.
Résumé de Dram Land 1 chez Glénat
Sora, dont ça va être le premier jour au lycéen, est un garçon chétif et petit. Il se fait souvent passer à tabac comme ce jour. Malgré tous les coups, il est heureux de voir que les voyous l’ayant agressé n’ont pas pris son « trésor » : des chaussures de basket.
C’est après ce passage à tabac qu’il fait la connaissance d’un étrange individu à la coupe afro : Chiaki.
Ils discutent et Sora lui apprend que malgré sa taille, il ne se défile jamais même s’il prend des coups. Ce que Chiaki trouve amusant.
Alors qu’il rentre au lycée, Sora décide de chausser ses chaussures et d’aller au gymnase, jouer au basket.
Malheureusement pour lui, des voyous pénètrent sur le parquet et se présentent comme étant les membres du club de basketball. Sauf que visiblement, ils n’ont pas envie d’y jouer.
Le club de basket de ce lycée est appelé « la déchetterie » et est composé de racailles qui se sont inscrit ici pour ne rien faire.
Pourtant Sora est bien déterminé à jouer au basket.
Voyous, basket et détermniation
J’ai toujours aimé lire des shônens sportif (en particulier traitant de sport collectif). Je ne sais pas pourquoi, car c’est très souvent carrément exagéré, mais je prend plaisir à lire ce type de manga.
Je me suis donc très vite intéressé à ce Dream Team, d’autant plus que ça traite de basket-ball. D’ailleurs, je pense que c’est sans doute le meilleur sport à traiter dans un manga.
Non pas que ce soit mon sport préféré en vrai, bien que j’adore , mais je trouve que c’est lui qui offre la meilleure base de départ. En effet, il suffit juste d’avoir 5-6 personnages à développer. Ça permet de bien les travailler et de créer des liens entre tous . Chaque joueur a un capital sympathie auprès du lecteur. Contrairement au foot où on se focalise sur 4-5 joueurs au détriment des autres.
En plus c’est un sport qui offre un palette de capacités et de spécialités permettant de beaux matchs et aux adversaires avec des caractéristiques bien marquées.
Bref, je trouve que c’est un terreau propice à un bon manga. Slam Dunk nous l’a prouvé et Real semble l’être aussi (même si je ne l’ai pas lu). Qu’en est-il de Dream Team (Ahiru no Sora en VO) ?
Dream Team c’est un peu un mélange entre Angel Voice et Slam Dunk. En effet, on retrouve des points communs entre ces œuvres. Les trois associent sport et voyous.
D’ailleurs le synopsis de base fait furieusement penser à Angel Voice. On retrouve donc un club à la sale réputation, repère des pires racailles du lycée et qui surtout ne joue pas à ce sport. Il faudra la détermination d’un ou plusieurs membres pour faire redémarrer le club.
Contrairement aux personnages de ces séries, le héros Sora Kurumatani n’est pas un novice et est déjà un excellent joueur de basket. Petit mais très bon. Donc, il n’y aura pas probablement le coté didactique de ces mangas.
De plus, il se différencie de autres personnages parce que lui n’a pas un talent inné (du moins dans le premier volume). A priori, sa force vient d’un entrainement répétitif et intensif.
Il semble posséder un background intéressant, notamment en ce qui concerne sa mère et sa relation avec elle. On sent que ce point là risque d’être important par la suite.
Pour l’instant, ce héros est un peu caricatural mais néanmoins attachant. Les autres personnages entrevus semblent eux aussi un peu stéréotypés mais sans que ce soit dérangeant. On entraperçoit Madoka, la fille dont il s’est épris; Chiaki le mec cool avec sa coupe afro, séducteur looser, voyou réputé mais qui semble assez sensible à la persévérance de Sora. Il y aussi Momoharu, qui au premier abord est une racaille classique, mais petit à petit ce personnage se nuance et révèle un certain potentiel.
Même si ces personnages sont assez classique, Takeshi Hinata arrive déjà à leur insuffler un petit quelque chose leur permettant d’être déjà assez attachants mais surtout plein de promesse.
Au niveau du scénario, on ne peut pas crier au génie car c’est quand même du déjà vu, un poil old school. Mais la lecture n’en demeure pas moins agréable grâce à des personnages qui promettent déjà, un humour qui fonctionne (même si je suis plus sensible à celui de Slam Dunk), un peu de fanservice, mais bien dosé et un tome très dynamique.
Malheureusement comme avec les titres précédemment cités, le basket est presque secondaire; l’accent étant mis sur les bastons et les coups pris par le héros. Nul doute que, par la suite, l’aspect sportif reprendra le dessus.
Ce tome est donc clairement introductif puisqu’on nous présente le héros, quelques personnages secondaires et le contexte. Il manque des éléments permettant de voir comment l’aspect sportif sera géré et de voir à quoi pourrait ressembler cette équipe et le club en général.
Graphiquement, le style de Takeshi Hinata est assez dynamique, aussi bien dans la mise en scène que dans le découpage. Son trait est assez fourni, même si je ne trouve pas les visages toujours réussis. Il est aussi assez bon quand il s’agit des passages humoristiques avec des personnages SD, des déformations du visages, des mimiques … Mais comparativement, j’ai préféré le travail de Takehiko Inoue que je trouve plus net et précis. Néanmoins, ça reste vraiment de qualité avec des décors détaillés et des personnages expressifs.
Pour conclure, Dream Team partage beaucoup de points communs avec Angel Voice et Slam Dunk. Mais il arrive à se singulariser quand même. Même si ce premier tome est très introductif avec une présentation des lieux, des différents personnages, du contexte du club, la lecture est très plaisante etprometteusse du fait du dynamisme, des personnages et d’un humour qui fonctionne.
Sans être génial, c’est une entrée en matière prometteuse et qui donne envie de découvrir la suite, en espérant que le basket sera plus au cœur de l’intrigue.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Trouvez-vous aussi que les comparaisons avec Slam Dunk et Angel Voice sont flagrantes? Pensez-vous lire la suite malgré le nombre de tome conséquent ?
Très bon article qui donne envie de découvrir la série, même si comme tu l’as dit, il ne s’agit là que d’un tome d’introduction ! Par contre je ne trouve pas que le basket soit le meilleur sport pour un spôkon. Beaucoup de titres se dérouillent très bien avec le baseball (Touch) ou la Boxe (Ashita no Joe, Ippo). Il y en a d’autres bien sûr, mais j’imagine que c’est une question de ressenti personnel.
@Yomigues : Je persiste en disant que le basket est un sport idéal pour en faire un manga. Enfin de mon point de vue.
Même si d’excellent titre existe sur d’autres sport (je n’ai jamais dit que c’était impossible), je trouve quand même que ce sport se prête bien à ça.
Si on prend la boxe, c’est individuel, donc plus difficile de créer un groupe de héros. De même, je trouve qu’il y a moins matière à un suspense ou à une variété de rebondissements (même si Ashita no Joe, Ippo ont prouvé le contraire).
Le basket c’est 5 mecs (donc facile de donner un background à chacun), un temps de jeu déterminé (donc facile de jouer avec le suspense au 4ème quart-temps), des profils de joueurs bien distinct (un pivot ne joue pas de la même façon qu’un meneur), des duels possibles par poste et avec un jeu différent (par exemple un pivot super grand vs un pivot mobile), spectaculaire, courte possession de balle….
Donc c’est vraiment un sport dont on peut tirer pas mal de chose pour en faire un bon titre.
Ces qualités sont moins évidentes et plus difficile à retranscrir pour le foot, la boxe, le tennis ou même le volley.
Mais ce qui ne signifie pas que c’est impossible et que les mangas de basket sont mieux, hein ^^
Tout ce que tu décris, on le retrouve dans d’autres spôkon, même s’ils ont parfois plus de 5 personnages. Ton point de vue correspond à beaucoup de manga sportif en fait.
As-tu lu Rookies ? Et bien le background des personnages est au moins aussi riche que dans Slam Dunk ou dans le shônen que tu présentes. Les joueurs sont aussi bien distincts/determinés et les duels par poste existent, c’est aussi très spectaculaire.
Pareil pour l’ensemble des Adachi, qui ont souvent en fond du sport: certes, le côté spectaculaire n’est pas au rendez-vous, mais pour le reste, rien n’est en reste (pardon, j’ai pas trouvé de meilleur tournure…).
Tu prends Ping Pong, c’est un sport individuel, et SHBAM ! Background excellent, personnages authentiques, histoire prenante et des manières de jouer différentes.
Autre exemple flagrant d’une oeuvre assez récente : Eyeshield 21. Cette fois-ci, c’est un sport d’équipe, les postes sont tous différents et tous les héros ont droit à un bon background+ détermination+scènes spectaculaires+ect. Mais le mangaka ne s’est pas contenté de cela, il va jusqu’à développer les équipes adverses. Et en plus, ES21 c’est bien marrant au passage.
Par contre je rejoins ton avis en fonction de certains titres (et non pas du sport qu’il y est pratiqué). Captain Tsubasa qui est juste mythique mais dont le fond est à pleurer de rire entre autres.
Donc tu as bien raison: le Basket est un sport idéal pour un spôkon. Mais je pense que la plupart des sports, individuels ou non, avec plus ou moins de 5 joueurs, le sont aussi assez souvent. De même que d’autres ne savent pas tirer leur épingle du jeu, même en ayant pour thème le basket
Bref, pour tout ce que tu as aimé dans le basket, je t’invite à lire les manga que j’ai cités, même si je comprends très bien que l’on puisse préférer le Basket dans un shônen