. Dr Grordbort présente : Victoire par Greg Broadmore | Fant'asie
Bagooor 05/07/2011 1

Dr Grordbort présente : Victoire par Greg Broadmore

Écrasons de l’aliens

Dernière trouvaille des éditions Milady Graphics, ce titre met en avant le Dr Grordbort, un créateur de génie qui a mis au point de nombreuses armes, capable de tuer n’importe quelle créature, quelque soit son origine.
Et elles sont d’autant plus efficaces si ses créatures sont d’origines extraterrestres, comme de Vénus ou de la Lune par exemple.

Dans ce 127ème numéro du magazine Victoire, nous découvrirons donc plusieurs armes différentes, ainsi qu’un bestiaire des plus dangereuses créatures de Vénus.
Le tout est complété de témoignages poignants, ainsi que de 2 histoires de Lord Cockswain, militaire de renommé.

Publié dans une édition luxueuse, cette plongée dans un univers décalé et déjanté permet de sortir de la routine des lectures classiques.
Mais est-ce que ce volume nous permet d’apprécier pleinement l’univers et l’ambiance créée par Greg Broadmore ?

Ce volume est paru en avril dernier, à un prix imposant.

Résumé du volume

Dans un monde où les forces Britanniques voyagent à travers l’espace, et rencontre de nombreux ennemis sur les différentes planètes, il est bon de toujours avoir avec soi une arme appropriée pour se défendre.

Entre les habitants de la Lune ou les Venusiens primates, l’armée aura fort à faire, mais elle peut cependant compter sur les inventions du Dr Grordbort. Véritable génie, il a créé un grand nombre d’arme, toutes plus dangereuses les unes que les autres.
Mais face à des créatures extravagantes et dangereuses (d’après les livres), il faut pouvoir dégainer son pistolet pulvérisateur rapidement, et exterminer cet intrus sans sommation.

Et quoi de mieux qu’un magazine spécialement dédié aux exploits des créations du Dr Grordbort ?
Il peut compter sur Lord Cockswain, un militaire aguerri, pour représenter le point fort de ses armes, aux travers de ses aventures qui nous sont contées dans le magazine.

Et n’oubliez pas : l’armée à besoin de vous !

Une lecture bien barrée

Cette publication se présente sous la forme d’un magazine.
La première page est un édito du Dr Grordbort, et la suite est complétée par des fiches descriptives sur les armes qu’il a créé, différentes créatures qu’il est possible de rencontrer sur Vénus, ainsi que des explications sur les indigènes vivant là-bas.

Ce magazine contient 2 petites histoires d’un peu moins d’une dizaine de pages avec pour principal personnage Lord Cockswain. Celui-ci est en effet en mission, et il doit montrer tout ce dont il est capable, bien évidemment aidé des armes mises au point par le Dr Grordbort.
A la fin il est possible de trouver différents témoignages de personnes ayant utilisées des armes créées par le Dr Grordbort, ainsi que quelques publicités de propagande.

Le fait de proposer une oeuvre publiée sous la forme d’un magazine revient de plus en plus à la mode. Il y a eu le titre Doggy Bag il n’y a pas très longtemps, et également Remington qui proposait pas mal d’articles et d’informations supplémentaires sur le monde développé dans le comics.
Ici c’est assez bizarre, car bien que j’aie trouvé l’idée intéressante, j’ai eu un peu de mal à accrocher à la lecture. Au final, je trouve qu’il y a vraiment trop de pages d’informations, de bestiaires et autres témoignages, pour seulement quelques pages de BD.
Ce côté magazine est également réduit par la présentation du titre : il est édité dans un format cartonné, avec une grande couverture. Cela se rapproche plus d’une édition librairie que d’un magazine ou une revue.

Le personnage de Lord Cockswain est le plus présent. Bien que le Dr Grordbort soit souvent mentionné, c’est Lord Cockswain qui fait figure d’exemple dans le bestiaire, où de représentation du héros type lors des affiches de propagandes. Il est aussi au centre des histoires qui lui sont consacrées.

Lord Cockswain apporte beaucoup d’humour au titre, car dans la plupart des cas, il remporte la victoire grâce à sa chance. De nature à toujours foncer dans le tas, il s’en sort par miracle, échappant de peu à la mort, sans qu’il n’ait à faire quoi que ce soit. C’est sans conteste le genre de personnage à tirer avant de réfléchir, massacrant des créatures herbivores juste dans le doute.

L’humour qui se dégage du titre est assez noir, jouant beaucoup sur l’absurde. Il y a par exemple la description d’une arme destinée aux femmes, qui vente les mérites du canon pour se refaire des bigoudis, et du brillant de celle-ci pour permettre à l’utilisatrice de se remaquiller. Ce n’est pas un humour très prononcé, mais cela joue sur l’absurde et le décalage.

Les dessins de Greg Broadmore sont bons, faisant pas mal penser à des aquarelles. Les créatures et les armes qu’il a inventées sont vraiment originales, et donnent envie de voir tout cela évoluer dans une histoire, plutôt que dans des fiches descriptives.

S’il y a cependant une chose qu’il ne faut pas oublier, c’est l’édition. La couverture cartonnée est de qualité, tout comme le papier utilisé. Celui ci est très épais. Tellement même que j’avais l’impression d’avoir plusieurs pages entre les mains. L’impression est également de qualité, tout comme la reliure.
Mais le gros point noir de cet album est sans conteste son prix ! Une telle qualité se paie, mais débourser 25€ pour une 50aine de pages je trouve cela un petit peu cher.

En tant que tel, ce titre reste une petite découverte, mais il reste cependant un goût de trop peu.
Il manque vraiment des histoires plus longues, ou d’autres histoires pour découvrir un peu plus cet univers que Greg Broadmore met sur pied. Je ne sais pas du tout si d’autres albums sont prévus, mais cela permettrait de bien ancrer ce côté décalé de l’histoire.

Globalement, ce titre aura été une découverte courte, qui mériterait cependant d’être bien mieux développé par la suite. Espérons que Greg Broadmore continuera dans son délire, et principalement sur des histoires de Lord Cockswain.
Le prix est un vrai frein, mais n’hésitez pas à feuilleter celui-ci si vous en avez l’occasion. Mais je pense que ce volume s’adresse vraiment à un public restreint.

Avez-vous jeté un oeil à Victoire ? L’avez-vous acheté ?

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