
- Scénario
- Graphisme
Dead Tube – tome 2 de Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa
Un jeu macabre et malsain !
Dead Tube est un n-ième titre de jeux malsain. Pourtant le premier tome m’avait assez convaincu en allant toujours très loin, mais avec quelques surprises.
En revanche, la suite ne me laissera pas du tout sur la même impression. Et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Dead Tube – tome 2 de Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa est édité par Delcourt/ Tonkam et est disponible à la vente depuis le 14 septembre 2016.
Résumé de Dead Tube 2 chez Delcourt/ Tonkam
Résumé de l’éditeur :
Suite aux actes de Mai Mashiro, Sanagi Ôshima, la manager du club d’études cinématographiques du lycée Gyôtoku, chute du toit du bâtiment. Vivre en temps réel la mort de la fille qu’il aime provoque en Tomohiro Machiya une colère incontrôlable, qui pousse le jeune homme à se venger en frappant à mort Mashiro à coups de batte de baseball. En plus de l’incroyable issue que va connaître le centre d’études, ce deuxième tome voit également l’arrivée d’une nouvelle cible pour les participants à Dead Tube : une femme professeur !
Une professeur victime du jeu !
Ce tome 2 va conclure le premier arc narratif avec les explications sur le « suicide » de Sanagi et tout ce qui entoure cet épisode, mais va également introduire la suite d’une nouvelle épreuve du Dead Tube. Avec en guise quelques explications salvatrices sur le concept du jeu.
La première partie enchaîne tout de suite après les rebondissements du premier opus. Tomohiro va découvrir et surtout se prendre en pleine figure, la vérité. Ce qui lui fait prendre encore plus conscience du côté pervers et retors de ce jeu. Il se rend compte qu’il se fait manipuler depuis le départ. Chaque protagoniste va expliquer ce qu’il s’est passé.
La problème c’est que les motivations de chacun et chacune pour ces actes sont soit hasardeuses et peu crédibles au mieux, soit complètement lamentables et ridicules. En peu de pages, malgré le côté série B assumé, Dead Tube retombe comme un soufflé. L’excès de gore et surtout de sexe ne se voit presque jamais légitimé ou à défaut expliqué. Les auteurs basculent dans du grand n’importe quoi grotesque. Sanagi explique ses motivations. Même si elles sont ridicules, ça peut passer en étant très peu regardant. Mais alors le paroxysme du ridicule, pour ne pas dire du pitoyable revient à la pulpeuse et dépravée Saki. Ce personnage, déjà peu reluisant dans le tome 1, devient une caricature. Ses actes n’ont quasiment pas de motivations, et elle est décrite comme une fille qui n’est pas dérangé par le viol, a un comportement complètement obscène et qui sort de nulle part, et baise à tout va. C’est gratuit, débile et n’apporte strictement rien.
Si vous me lisez régulièrement, je ne suis pas fan du fanservice. Peut-être me trouverez coincé et prude. Mais ce n’est pas le cas. Je déteste simplement quand le sexe est gratuit. C’est le cas ici, surtout que le scénariste essaie d’aller le plus loin possible dans des fantasmes glauques et dérangeants : viol, orgie, masturbation ne servent à rien. L’intrigue n’y gagne rien, et au contraire ça plombe le titre.
La fin de cette première partie est une énorme déception qui vient totalement contrebalancé mon avis plutôt positif du premier tome. J’avoue que j’étais très sceptique pour lire la suite.
Là aussi, le début de cette deuxième phase laisse penser à des pistes de développement intéressantes, puisqu’une autre élève va participer à Dead Tube. Tomohiro va donc essayer de la prévenir des dangers. Mais la partie s’annonce assez perverse aussi puisque tous les participants ont une cible : une nouvelle professeur aux formes généreuses (et évidemment complètement disproportionnées et improbables) digne de tout bon hentai.
Plus on avance dans les pages, plus les actes commis envers elle montent crescendo et vont dans le sordide.
Malheureusement cette montée en puissance est aussi très creuse. On ne sent aucun thème derrière, aucune critique, aucune réflexion sociétale. Pourtant, il y a des thèmes tout trouvé autour de la perversion, des mateurs et des dangers du web. Mais non rien ! Il y a toujours ce sentiment que c’est gratuit et très premier degré. Donc, la gratuité est presque plus dérangeante que les actes en eux-mêmes.
Et malheureusement, les personnages n’aident pas à améliorer le titre. Les femmes ont des caractérisation pitoyables et ne sont presque juste là que pour leur formes et pour être agressées sexuellement, violées ou humiliées. Seule Mai semble un peu sortir de ce dangereux descriptif. Et encore, elle est constamment nue !
Et pour finir de nous achever le tome se conclutsur un cliffhanger à vomir ! Pourtant, je suis large d’esprit mais là, c’est tellement mal amené, facile, risible, pas du tout crédible et malsain que ça en devient gênant.
Malgré ça, Mikoto Yamaguchi glisse quand même quelques explications sur le fonction du Dead Tube. On comprend mieux certaines choses et notamment pourquoi personne n’est inquiété. Mais il va falloir encore sacrement creuser pour passionner.
Pour ce qui est du dessin, c’est assez agréable, le travail est correct, même si tout sent le hentai. Les filles sont tout sauf crédibles avec leur poitrine aux formes abstraites et défiant les lois de la gravité.
Pour conclure, ce Dead Tube – tome 2 de Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa est une énorme déception. J’avais saisi le côté extrême, dérangeant et nanardesque de ce manga Dead Tube. Et j’avoue que ça m’avait intéressé dans le tome 1. Mais j’ai trouvé ce deuxième volet tellement mauvais et immonde que toute ma sympathie s’est envolée.
Le titre n’est qu’une immense surenchère de cul et d’actes trash, dérangeants et malsains. Il est très premier degré et ne propose rien derrière. Le concept du jeu reste intéressant et malgré tout a encore du potentiel. Mais le reste, le scénario, la caractérisation des personnages, l’image de la femme en général, l’abus de sexe et d’actes immoraux rendent le tout assez imbuvable. C’est trop gratuit et donc ne présente aucun intérêt à part celui de voir jusqu’où les mangakas peuvent aller dans le dégueulasse.
Malheureusement, le 3ème volet risque de ne pas voler bien haut aussi vu comment ça semble être partie.
Néanmoins, la perversité du titre a du me contaminer puisque je vais quand même essayer de lire la suite. Car bien traité, il y a matière à faire quelque chose. Mais on en est loin !
Dérangeant, gratuit et creux, voilà ce qu’est devenu Dead Tube. Dommage !
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous, vous aussi, déçu ? Avez-vous été choqué par les propos et images ?
Par rapport à son prix, depuis la première page jusqu’à la dernière, l’histoire est vraiment superbe et 100 % divertissante. Je hâte de voir son film et la sortie de son tome 3. Merci à vous.