
- Scénario
- Graphisme
Dark Grimoire – tome 1 de Sakurana Haru
Atli à l’école des sorciers
Informations générales sur Dark Grimoire 1 :
Date de sortie : 20 avril 2018
Scénariste : Sakurana Haru
Dessinateur : Sakurana Haru
Type : Shônen
Éditeur : Kana
Résumé de l’éditeur :
Dans un monde régi par la magie, le jeune étudiant Atli va un jour découvrir, déposé sur son lit, un grimoire interdit. Devant s’en débarrasser au plus vite, au risque de se voir condamner à la prison ou pire, à la torture, les évènements vont prendre une tournure inattendue… Atli va alors enfreindre un interdit et utiliser une formule du grimoire pour rendre la vie à son camarade. Mais comment garder tout ceci secret ? Qui a bien pu laisser le grimoire dans la chambre… ?
Un grimoire interdit
Depuis quelques mois, il y a un regain pour les manga de magie avec Black Cover, l’Atelier des Sorciers, Im, The Ancient Magus Bride et encore plus vieux Magi ou encore Fairy Tail… Pour se différencier il faut proposer quelque chose d’un peu différent. Est-ce que Dark Grimoire a quelque chose à faire valoir ?
Ce Dark Grimoire s’avère finalement assez classique, du moins dans ce premier opus. Nous suivons les pas d’un jeune apprenti-sorcier : Atli dans une école spécialisée en magie. Il est donc bien question de magie durant tout le manga. On y parle de magie élémentaire, de grimoire, de magie noire… Il manquerait presque plus que des moldus pour être dans Harry Potter. Je caricature volontairementt car le titre s’en distingue sur pas mal de points.
L’introduction est donc assez basique, surtout que la mangaka s’amuse à présenter un antagoniste : Léon qui semble détester Atli et cherche à lui rendre la vie compliquée. D’emblée, on s’imagine tomber sur une classique rivalité. Mais l’auteure nous surprendra par la suite puisque, suite à un concours de circonstances, Atli en vient à faire appel à un grimoire interdit pour redonner vie à Léon. Dès lors, ils vont devoir « cacher » ce secret au risque d’être condamné. Ce rebondissement lance donc la dynamique de Dark Grimoire.
D’une part parce que ce livre glissé dans la chambre d’Atli devient une véritable menace/ bénédiction. Il convient donc de découvrir sa nature et qui l’a glissé dans la pièce. D’autre part la résurrection de Léon va le changer. Déjà, il va avoir quelques petits extras (je vous laisse découvrir quoi) puis il va passer de rival un peu antipathique à acolyte plus profond que ce que l’on pouvait penser. En effet, on va en apprendre plus sur sa vie, les raisons de la colère qu’il nourrit à l’encontre d’Alti. Il en devient beaucoup plus intéressant.
Du côté de notre héros, sa caractérisation est, probablement volontairement, assez succincte et faite un peu à la va-vite. Mais plus on avance, plus on commence à entrapercevoir le potentiel de ce personnage, peut-être plus profond et intéressant que ce que l’on pouvait croire.
En fait, ce Dark Grimoire souffre de son rythme. Tout est expédié trop rapidement. Que ce soit les persos, le background, les rebondissements, tout va trop vite. L’auteure ne prend pas le temps de se poser un peu, de s’appesantir sur certains points. Pourtant, plusieurs éléments mériteraient quelques approfondissements. Je pense notamment au monde où se situe Dark Grimoire. On sent qu’il y a beaucoup à dire comme l’utilisation de la magie, un événement sinistre abordé au cours du tome, le fonctionnement de l’école, les différentes factions en présence… Autant d’éléments prometteurs mais qui ne sont finalement jamais développés. Et cela joue sur l’immersion qui est pour le moins difficile. Cela ne laisse plus que la place aux événements et aux développements de la relation Atli–Léon, qui pour le moment n’est pas des plus passionnantes.
Graphiquement, le trait de Sakurana Haru étonne un peu. Elle vient du shôjô et ça se voit dans le charadesign de ses deux héros. Ils sont très androgynes et ont parfois des petits « détails » qui leur confère un style un peu années 90 (des nez étranges, des grands yeux, des visages « pointu »…). De plus, la mangaka montre une certaine fébrilité dans les scènes d’action. C’est un peu brouillon parfois. Le reste du temps c’est convenable.
Pour conclure, Dark Grimoire – tome 1 de Sakurana Haru peut être un manga riche. Mais la mangaka se précipite trop dans son entrée en matière, allant trop vite sur les événements et la charactérisation de ses héros. On sent que le monde peut être intéressant, avec pas mal de mystères, mais trop de choses ne sont pas expliquées ou un minimum abordées. Ce qui fait que l’immersion peut être un peu difficile. Surtout que ce premier opus, bien que sympathique, n’a rien de révolutionnaire (même si les dernières pages donnent envie de lire la suite). Il va vraiment falloir que l’auteure exploite plus son univers si elle veut arriver à capter l’intérêt de son lecteur. Car c’est un peu loupé pour le moment.
Surtout que graphiquement, son charadesign peut surprendre et ne pas faire l’unanimité.
Une introduction en demi-teinte mais qui laisse entrevoir un potentiel. Le tome 2 sera décisif.
Moi j’ai trouvé le scénario pas si mal ! Je te trouve dur pour le coup
Merci pour la critique constructive. Sans dévoiler le scénario, c’est top.
En cherchant pour faire plaisir à ma moitié, je suis arrivée sur votre site. félicitation de bonnes critiques sans animosité.
Bravo pour votre avis qui est très intéressant. dans le sens ou vous allez au bout des choses en disant par exemple certaines choses ne sont pas expliquées.
Atli et Léon sont tous deux élèves à l’école de sorcellerie. Atli découvre sur son bureau un grimoire de magie interdite. Il ne sait pas qui l’a déposé là et a décidé de s’en débarrasser lors de l’épreuve pratique de son diplôme qui se déroule dans les Terres sauvages. Il n’avait pas prévu de faire équipe avec son meilleur ennemi Léon. Franchement, j’adore !
Merci pour cet article. Je suis une grande fan de manga. J’adore votre site !