
Les Montagnes Hallucinées de H.P. Lovecraft.
Du Lovecraft libre de droit.
Il y a de quelque mois, j’avais pu lire mes premiers récits de Lovecraft, à savoir les 6 nouvelles proposées dans le recueil intitulé Le Mythe de Cthulhu édité chez J’ai lu.
J’avais été emballé par ma lecture, bien qu’un peu frustré car, sur les différentes nouvelles proposées, une seule ne traitait réellement du fameux Cthulhu.
Certains lecteurs m’ayant chaudement recommandé plusieurs lectures, je me devais de retourner dans le monde si particulier de Lovecraft.
Or, en farfouillant le Kindle store, j’ai eu le plaisir de me rendre compte que nombreux sont ses ouvrages libres de droit, et donc disponible gratuitement en version ebook… Aussi, suivant les avis laissés en commentaires, je me suis dirigé vers Les Montagnes Hallucinées qui m’avait été conseillé à plusieurs reprises.
Il s’agit d’une longue nouvelle (ou court roman), publié initialement en 1931, dans le magazine Astyounding Stories, sous le nom At the Mountains of Madness.
Résumé des Montagnes Hallucinées.
Je crois que lors de ma précédente chronique concernant Lovecraft j’avais saisi le schéma narratif propre à son style, et je me permet donc de reprendre ma précédente présentation, à savoir qu’un homme relativement instruit, intelligent, curieux mais cartésien, se retrouve à enquêter sur des phénomènes étranges l’entraînant aux frontières de la folie.
Une expédition se prépare à explorer le territoire encore inconnu de l’Antarctique, aussi un éminent géologue, se voit obligé de révéler les horribles découvertes que son équipe avait réalisé lors de leur précédente exploration.
Le Mythe des Anciens.
L’Antarctique était, lors de la sortie de cet ouvrage, encore un territoire inexploré, inconnu de l’humanité.
Contrairement à Barjavel qui sous la glace découvrait le merveilleux en la présence de ses amants éternels Eléa et Païkan dans La Nuit des Temps, H.P Lovecraft y déterre l’innommable, la folie, une citée antique cyclopédienne, et au travers ses volutes de fumées des êtres anciens, oubliés de tous…
Je ne reviendrai pas sur le style si particulier de l’auteur, et je me contenterai de citer un court passage pour que les non-initiés puissent se rendre compte de la verve de l’auteur.
“Ces flèches de cauchemar étaient les pylônes d’une redoutable porte ouverte sur les domaines interdits du rêve, les abîmes complexes des temps lointains, de l’espace et de l’ultradimensionnel. Je ne pouvais m’empêcher de les sentir malfaisantes, ces montagnes hallucinées dont les versants plus lointains veillaient sur quelque ultime abysse maudit”.
Lovecraft use et abuse des adjectifs pour décrire, ou plutôt évoquer les horreurs cachées au fond des glaces avec son vocabulaire si personnel. Il emploie également de nombreux termes scientifiques qui peuvent par moment alourdir quelque peu la lecture, mais l’ambiance retranscrite fait toujours son effet….
Cet ouvrage apporte évidemment son nombre de révélations concernant le Mythe des Anciens. En effet, les créatures rencontrées par l’expédition ont de fortes ressemblances avec les monstres mythiques décrits dans le Nécronomicon.
En plus de ces créatures, cet ouvrage apporte son lot d’informations sur la façon dont vivaient les Grands Anciens, et ce à travers de longues descriptions de la citée enfuie dans les glaces de l’Antarctique et par le déchiffrage des hiéroglyphes et oeuvres d’arts ornant ses murs.
En plus de rattacher son récit à sa propre mythologie, Lovecraft fait directement référence au roman d’Edgar Allan Poe, Les Aventures d’Arthur Gordon Pum.
Pour conclure, je tiens à remercier les personnes m’ayant conseillé cet ouvrage, qui s’inscrit parfaitement dans la Mythologie des Grands Anciens, dans le plus pure style Lovecraftiens, avec ses faiblesses et ses défauts, mais qui laisse en permanence son lecteur dans les volutes de fumées d’une indicible horreur…
Avez-vous lu cet ouvrage? L’avez-vous apprécié?
Merci C’est un livre important : il décrit un mythe fondateur de bien des jeux , livres, …
Attention cependant il est très descriptif !
La rencontre n’est qu’une petite partie du livre l’essentiel est la description d’une expédition géologique
Merci pour ton commentaire…
J’ai la chance d’avoir entre les mains Cthulhu Le Mythe aux éditions Sans-Détour + Bragelonnes, donc il y aura encore du Lovecraft bientôt (même si j’ai d’autres lectures de prévues avant)…
En tous cas le livre à l’air très bien, avec une 60taines de pages explicatives sur l’auteur et le mythe en introduction… Je sent que ça va être bien intéressant tout ça !
À ma grande honte d’amateur de Lovecraft, je n’ai découvert Les Montagnes Hallucinées qu’il y a environ un an. Ma lecture a donc été considérablement influencée par les œuvres s’en étant inspirées que je connaissais. Je pense que The Thing de John Carpenter lui doit autant qu’au film original par exemple. Je trouve par contre que cet ouvrage s’écarte un peu du schéma lovecraftien de l’horreur cosmique, pour le mêler à celui des livres d’aventure classique. Un résultat fascinant et agréable, et une bonne critique.
Effectivement The Thing de Carpenter s’en inspire fortement…
Merci pour ton commentaire!
il y a aussi les recit de lovecraft au editions denoel