
- Scénario
- Graphisme
Crimson Hero – tomes 3 et 4 de Mitsuba Takanashi
Le retour du volley ball
Crimson Hero est un manga, un shôjô plus précisément, traitant de sport, en l’occurrence du volley-ball. C’est bien évidement cet aspect qui m’a encouragé à tenter la lecture de cette série. Etant pratiquant de volleyball, je n’ai pas pu m’en empêcher. Pourtant l’aspect shôjô me faisait peur.
Les deux premiers volumes confirmaient mes craintes mais aussi certaines espérances, notamment grâce à son héroîne forte.
J’étais quand même curieux de lire la suite et voir comment ce titre allait évoluer avec un vrai match.
Crimson Hero – tomes 3 et 4 de Mitsuba Takanashi sont édités par Tonkam et disponibles à la vente depuis, respectivement les 12 octobre 2011 et 14 décembre 2011.
Résumé de Crimson Hero 3 et 4 chez Tonkam
Résumé de Crimson Hero tome 3 par l’éditeur :
À force d’acharnement, Nobara est parvenue à composer une équipe féminine de volley-ball officielle. Pourtant, les obstacles sont encore nombreux avant que Nobara et ses amies puissent pratiquer leur passion dans des conditions optimales.
Résumé de Crimson Hero tome 4 par l’éditeur :
Après avoir réussi l’exploit de rouvrir le club féminin de volley-ball et celui de réunir une équipe motivée, un nouveau défi de taille attend Nobara : Pour son premier match officiel, son équipe devra affronter celle de Yabe qui peut, avec ses joueuses, prétendre être parmi les trois meilleures du département…
Romance et sport
Même si l’aspect shôjô est toujours bien présent, Crimson Hero tomes 3 et 4 mettent un peu plus l’accent sur le volley. Nous allons voir l’équipe, montée grace à la volonté de Nobara, prendre forme, s’entrainer et même commencer à participer à une vraie compétition. Ainsi on la verra faire un match amical mais surtout un match difficile contre une équipe cotée et redoutable, menée par une joueuse d’immense talent.
Mais parallèlement à la situation sportive de Nobara, on en verra plus sur sa situation familiale et sentimentale. Et cette partie là est toujours prépondérante et nous fait bien comprendre que nous sommes dans un shôjô. Sportif, certes, mais shôjô tout de même.
Ainsi on la voit se rapprocher de Yushin, qui joue en même temps le rôle de confident, de motivateur et qui n’hésite pas à la taquiner et à lui dire les choses. Mais ce dernier a une copine. Quand Nobara apprend ça, on sent qu’elle est un peu perturbée, mais si elle feint le contraire.
C’est cette révélation qui va vraiment la faire réfléchir sur ses sentiments pour le jeune homme. Sauf qu’elle ne sait pas si elle est amoureuse de lui ou pas. Et ce déchirement interne est bien vu par Haibuki qui commence à se placer pour un probable futur triangle amoureux.
Ce changement de sentiments est assez bien mené, car on voit bien petit à petit l’intérêt plus amoureux de Nobara qui recherche d’abord un ami.
Mais pendant ce temps-là, bien qu’en couple Yushin joue un jeu trouble. On ne peut pas dire qu’il joue la carte de la séduction car il est loin d’être mielleux, mais là aussi on sent qu’il est proche de l’attirance. Et plus on avance dans la lecture et plus le comportement de ce dernier commence à faire peser de nombreux soupçons sur une éventuelle naissance d’un sentiment amoureux.
Concernant le point familial, suite à un contentieux entre sa sœur et un homme influent pervers, où Nobara intervient de manière énergique, on va voir sa situation changer. Une mise au point va avoir lieu avec sa mère permettant d’éclaircir la situation de la jeune fille et donc y voir plus clair sur son future de volleyeuse. J’ai trouvé que ce retournement de situation ne faisait pas forcément plus avancer l’intrigue. A voir comment ça peut se passer ensuite.
Comme je le disais en guise d’introduction, Crimson Hero 3 et 4 mettent plus l’accent sur l’aspect volley. Une équipe est entrain de naître et le lecteur voir cet « accouchement ». Ainsi, nous connaissons la composition de l’équipe, les placements et rôles de chacun. Pour ceux qui s’y connaissent un peu, sans surprise on retrouve Nobara occuper le poste « 4 », attaquant-réceptionneur (un poste clé). La grosse surprise de cette composition est Tomoyo qui n’est pas la passeuse malgré son expérience à ce poste.
Une fois la composition déterminée, les filles vont s’entrainer et essayer d’augmenter leur niveau pour pouvoir participer au tournoi inter-lycée.
Outre des séances d’entrainement rythmées, elles vont participer à un match amical pour se jauger.
Petit à petit, le lecteur va sentir une vraie équipe, perfectible, naitre. Et cela va se confirmer lors du premier vrai gros match.
Ca sera l’occasion de voir comment la mangaka s’en sort sur des phases plus sportives et plus pointues. Même si les matchs se révèles moins maitrisés que chez sur des titres comme Eyeshield21, Slam Dunk ou encore Dream Team, je m’attendais à pire.
On sent une volonté d’être assez réaliste. On retrouve bien l’essence du volley-ball. C’est agréable à suivre, mais ça manque de dynamisme, de tension et c’est parfois confus. De même, j’ai trouvé que tout tournait un peu trop autour de Nobara oubliant un peu ses coéquipières.
On peut aussi faire le même reproche que tous les mangas de sport, à savoir que trop rapidement les faibles s’améliorent et l’équipe gagne en puissance dès le premier match. J’ai toujours du mal à y croire quand on réunit des gens qui ne se connaissent, qui ont un niveau très hétéroclite…
Graphiquement, le trait de Mitsuba Takanashi est toujours aussi marqué shôjô dans ses trames, son découpage, le charadesign…. Les garçons sont très androgynes, fins et donnent parfois l’impression d’avoir un problème de proportions. On est loin du très « shônen » ce qui perturbe un peu lors des phases de jeu. Surtout que les arrières-plans sont peut-être un peu vides.
Pour conclure, Crimson Hero n’est certainement pas mon manga de sport préféré. Et pour cause, ce n’est pas, pour le moment, et selon moi, un manga de sport. C’est un shôjô sur fond de volley-ball. Et donc c’est le shôjô qui prédomine, même si les phases de jeu ne sont pas pour autant désagréables.
Pareil, les relations amoureuses et familiales de l’héroîne, qui se montre attachante, ne sombrent pas dans l’eau-de-rose. C’est assez juste, assez réaliste et l’on prend plaisir à voir toutes ces relations se dessiner et s’entremêler. Crimson Hero, est donc une lecture assez plaisante et rafraichissante qui doit beaucoup à son héroîne garçon manqué, motivée et attachante. Par contre si vous recherchez uniquement du sport et plus particulièrement du volleyball vous serez un déçus. La mangaka pêche encore un peu dans la gestion des phases de jeu. Espérons qu’elle s’améliore ensuite.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Est-ce d’abord un manga de sport mâtiné de romance ou de la romance sur fond de volley-ball ?