
Critique du film The Amazing Spider-Man
Un reboot qui intrigue
Grace à Cine Heroes, que je remercie d’ailleurs encore une fois, j’ai pu assister à l’avant-première du film The Amazing Spider-Man, au Grand Rex, avec la présence de l’équipe du film.
Je voulais vraiment voir cette nouvelle adaptation Marvel, pour plusieurs raisons. La première c’est parce que c’est une adaptation comic. Et rien que ça, ça suffit.
Ensuite, c’est quand même Spider-Man. Mais surtout, je voulais voir ce qu’allait donner ce reboot tant décrié (à juste titre d’ailleurs) avant même les premières images, et encore plus après.
Très bonne surprise ou grosse déception ?
The Amazing Spider-Man est réalisé par Marc Webb, avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans… et sort le 4 juillet prochain sur nos écrans.
Résumé de The Amazing Spider-Man
Résumé du distributeur :
Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…
Un Amazing Spider-Man, pas si amazing
Comme je le disais en introduction, ce The Amazing Spider-Man aura fait couler beaucoup d’encre et à juste titre d’ailleurs. La faute à une annonce de reboot assez malvenue et qui sent bon la démarche financière et mercantile plutôt que réellement artistique. Seulement 5 petites années se sont écoulées depuis le très discutable Spider-Man 3 et 10ans depuis le premier opus de Sam Raimi. A part pour des raisons de licence, la question de ce reboot se pose.
Exit donc Sam Raimi, adulé par certains et sa trilogie à succès, place à Marc Webb (500 jours ensemble) et sa relative inexpérience. Ce nouvel opus se veut différent dans son approche, en proposant un univers plus sombre et moderne et où on nous montre « l’histoire qui n’a jamais été révélée » selon le discours marketing.
Si, dans les faits, nous avons bien un film plus sombre et actuel, il faudra repasser pour « l’histoire qui n’a jamais été révélée ».
Nous retrouvons donc un Peter Parker, jeune lycéen, toujours photographe et attiré par les sciences. Mais, comparativement au personnage campé par Tobey Maguire, il semble plus torturé notamment par l’absence de ses parents, et ce malgré tout l’amour des fameux Oncle Ben et Tante May. Il est aussi plus cool avec son skate, son look branché…
Peter Parker (Andrew Garfield) va essayer d’en apprendre plus sur ses parents et trouver une piste en la personne du docteur Curt Connors.
Dans le rayon des nouveautés on retrouve Gwen Stacy (Emma Stone), une blonde ingénue assez intéressante qui prend une place importante dans la vie du Tisseur.
On notera aussi que Peter Parker fabrique lui-même ses lanceurs de toiles. Ces toiles ne sont plus donc naturelles, se rapprochant plus du comic.
Cette nouvelle version de Peter Parker/ Spider-Man m’a pas mal plu. Je trouve cette orientation intéressante, surtout que l’humour est plus présent et plus dans l’esprit.
Contrairement à la version de Raimi, très ioconique, haut en couleur, ce The Amazing Spider-Man est nettement plus sombre, tout en assumant le coté « ado ». Le héros souffre très souvent, n’a pas réellement d’acte de bravoure, ni même adulé par la population. Il apprend à connaitre son pouvoir, les responsabilités qui lui incombent et ce que ça entraine.
Ce Peter Parker là est porté par un Andrew Garfield très convaincant, bien meilleur que ce à quoi je m’attendais.
Le film joue aussi beaucoup sur la romance entre Gwen Stacy et Peter Parker. Et ça, Marc Webb, le fait plutôt bien, même si on ne comprend pas trop pourquoi Gwen s’intéresse au photographe.
La réalisation de Marc Webb souffre de la comparaison avec Sam Raimi mais se révèle plus que correcte. C’est parfois académique, mais des fois plus novateurs avec de belles séquences d’actions, notamment la vue à la première personne. Ces dernières sont, dans l’ensemble, plutôt agréables grâce au très acrobatique Spider-Man.
Mais ce film traine aussi un sacré nombre de défauts qui plombent un peu le tout. Pour commencer, on nous vend le film comme « l’histoire qui n’a jamais été révélée ». Et bien elle continuera à l’être, car nous n’en apprenons pas plus sur les parents de Peter. On sent que l’histoire pose les bases de la suite de cette licence. Mais dans ce film, c’est faux. On apprend pas grand chose. Au contraire, on nous ressort les mêmes histoires comme la piqûre de l’araignée, la découverte des pouvoirs, la mort d’Oncle Ben…
Sauf qu’ici, on sent la volonté de ne pas refaire ce qui a été fait par Raimi. Intention louable, mais qui au final laisse un goût d’inachevé et d’échec. Il n’y a aucune émotion. Je pense notamment à la mort d’Oncle Ben qui va façonner la vie de Peter Parker. Onperd tout l’intensité dramatique, qu’on était en droit d’attendre. Cette scène est ratée et ne suscite aucune émotion.
On sent que le film est un peu formaté par les studios, comme si le réalisateur n’avait pas été libre de s’exprimer
Autre point décevant, c’est le méchant, le Lézard. Je l’ai trouvé un peu loupé dans sa construction et dans représentation (les effets spéciaux). Il n’est pas assez développé et n’apporte finalement pas grand chose.
D’ailleurs globalement, j’avoue avoir été un peu déçu par les effets spéciaux. Même si les passages avec Spider-Man sont plaisants, c’est moins le cas avec le Lézard. Mais surtout, ce qui m’a choqué c’est quand il découvre ses pouvoirs et l’utilisation voyante de câbles.
La musique est aussi aux abonnées absentes. Elle n’appuie pas du tout l’image. Aucun thème n’en ressort. A se demander s’il y en réellement.
Enfin dernier point négatif, c’est l’abus de facilités, grosses ficelles et ces petites touches à l’américaine peu crédibles, voir même débiles. On peut citer entre autres l’improbable chemin de grues, l’arrivée au bon moment du père flic… Ca gâche un peu le film car ça donne un coté survolé, et qui ne s’inquiète pas de la vraisemblance de certains points, créant ainsi un décalage complet avec l’effet escompté.
Pour conclure, même si on est loin de la catastrophe qu’on pouvait craindre, on est aussi très loin de la réussite espérée. Nous avons un peu mix des deux. C’est à dire que The Amazing Spider-Man est un film de studio, parfois facile, sans génie créatif, manquant de profondeur et de scénario, mais qui s’avère divertissant et apportant un vent de nouveautés, pas dénué d’intérêt. Cette vision de Spider-Man, plus actuel, plus sombre, plus drôle, plus teenage, est intéressante et aurait mérité un film plus abouti, moins balisé et enfermé dans une logique marketing. Surtout que le casting, Andrew Garfield et Emma Stone en tête, convainc!
Mais au final, avec un tel matériau, on sera quand même déçu par ce film qui respire trop l’opportunisme de studio que la volonté d’en faire un vrai film. Pourtant, dans ce contexte, Marc Webb s’en sort pas si mal.
Il est donc ce qu’on attendait à avoir : un reboot discutable, mais avec une approche qui séduit, sans emballer outre-mesure.
A voir pour ce qu’il est !
Marc Webb pour réaliser Spiderman c’est quand même bien trouvé ^^
bon, ben ça correspond carrément aux attentes que j’en ai, je n’aurais donc normalement pas de mauvaises surprises… je vais aller le voir mardi^^
you’re welcome dude 🙂
Un film sans grandes surprises, mais à voir quand même ! Soit on est geek, soit on ne l’est pas ! 😀