. Choker par Ben McCool et Ben Templesmith | Fant'asie
Bagooor 15/04/2013 1
Choker par Ben McCool et Ben Templesmith
  • Scénario
  • Graphisme

Choker par Ben McCool et Ben Templesmith

Thriller futuriste

Voici un article qui arrive bien tardivement…
Choker est en effet paru chez Delcourt en août de l’année dernière, en même temps de Sweets.
Mais je dois dire que la couverture de ce titre ne me tentait pas spécialement. Pourtant, contrairement à Sweets, j’ai beaucoup plus apprécié.

Ce mois d’août 2012 était donc plutôt orienté thriller, avec ces 2 oeuvres sur le sujet, toutes deux issues du catalogue d’Image Comics.

D’ailleurs pour l’anecdote, l’auteur de Sweets a travaillé, comme Ben Templesmith, sur 30 jours de nuit. A croire que cette franchise donne des vocations !

Mais voyons plutôt ce que vaut ce titre !

Résumé du tome

Bienvenue à Shotgun City. Un tremplin pour les puissants, une pente glissante pour les autres. Sa place, Johnny « choker » Jackson a appris à la connaître durant ces trois dernières années. Mis au placard pour avoir refusé d’intégrer le programme « Man Plus » de la police, il joue les privés de bas étage. Mais sa chance semble tourner. Son ancien supérieur le rappelle pour une mission très spéciale…

Résumé de l’éditeur

Décalage complet

Le gros point fort de Choker par rapport à Sweets est pour moi son humour noir.
Je sais que cela n’accroche pas toujours avec tout le monde, mais je trouve que cela rend la lecture plus agréable et plus fluide, surtout pour un thriller qui se veut noir et crasseux.

Dans les premières pages, qui servent de prologue et de présentation de notre héros et de son assistant, nous les rencontrons durant une surveillance (ils sont détectives). Ils surveillent et prennent en photo le maire de la ville afin d’avoir de quoi le faire chanter et ils sont tombés sur le jackpot ! Le maire est surpris en pleine scène torride, avec une femme déguisée en cochon qui a accroché sur son visage une photo d’un opposant au maire… pour sa crédibilité, c’est foutu.
Avec une telle entrée en matière, le lecteur sait tout de suite dans quoi il s’engage : la finesse ne sera effectivement pas au rendez-vous. Du coup, il est aussi possible que certain n’accrochent pas du tout à ce type de lecture et referment aussi sec l’ouvrage.

Après cette introduction, l’intrigue peut débuter et les choses se mettent en place assez rapidement. Nous n’échappons pas aux mystères mystérieux, mais l’univers mis en place se construit progressivement et devient intéressant.
Dans ce monde, les Hommes peuvent procéder à des améliorations corporelles, le rendant bien plus performants. Les forces de Police disposent également de ces améliorations, y compris le héros de cette histoire. Mais pour lui, son amélioration lui a causé un sacré souci : le syndrome de la main étrangère. Elle agit donc toute seule et tente par exemple de le tuer s’il ne fait pas attention.

Le monde mis en place dans ce récit étant un petit peu décalé et dérangé, les éléments fictifs et surnaturels ne dérangent en rien dans la compréhension de l’histoire. Car là où d’autres thrillers s’en sortent en basculant dans le fantastique en abordant la conclusion, Choker y nage dès ses débuts, ce qui donne une bonne cohérence à l’ensemble.

Je trouve cependant que la conclusion arrive de manière plutôt abrupte, mais cela ne gêne en rien à la lecture.
Du coup, la lecture est assez agréable et tiens tout de même en haleine, donnant au lecteur l’envie de découvrir le fin mot de l’histoire. Choker ne révolutionne malheureusement pas le genre mais permet de passer un bon moment de lecture, avec une intrigue bien ficelée.

Concernant la partie graphique, c’est assez particulier. J’avais déjà entendu parler de 30 jours de nuit et de Wormwood, mais je ne les ai jamais lus.
Le style graphique donne un aspect assez sombre à la lecture, sans être totalement noir. Les nuances de couleurs sont sympathiques et donnent aux scènes une atmosphère qui leurs corresponds bien.

En comparaison des précédents thrillers que j’ai pu lire chez Delcourt (Sweets, Le Frisson, Zone 10) jusqu’à maintenant, c’est sans doute celui que je préfère. Pas de fantastique sans lien avec le récit, de retournements de situations sortis d’on ne sait où ou d’explications farfelues.
Ici l’ambiance est bien décalée et l’atmosphère générale qui en sort est donc d’autant plus agréable et intéressante à suivre.

L’humour noir pourra en décourager plus d’un, tout comme le style graphique sans doute, mais Choker est une agréable surprise pour ma part, n’ayant pas été très tenté par ce récit (surtout avec la couverture qui ne me donnait pas envie).

Avez-vous lu Choker lors de sa parution ? Qu’en avez-vous pensé ?

Un commentaire »

  1. Fred 15/04/2013 at 10:22 -

    J’ai lu ce titre en fin d’année et justement ce que j’ai beaucoup apprécié c’est ce que d’autres peuvent largement détester, à savoir un humour très sombre, tout aussi sombres que le sont les illustrations. Pas un chef d’œuvre, mais un très bon titre quand même.

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