. Buster Keel ! – tomes 5 et 6 | Fant'asie
Kameyoko 22/03/2013 0
Buster Keel ! – tomes 5 et 6
  • Scénario
  • Graphisme

Buster Keel – tomes 5 et 6 de Kenshirô Sakamoto

De nouveaux ennemis !

Les deux premiers volumes de Buster Keel avait quand même réussi à m’intéresser malgré une base ultra vue et revue. Je ne pouvais m’empêcher de voir une copie de Fairy Tail mais dont il se dégageait un petit quelque chose. Malheureusement cette étincelle s’est un peu éteinte avec les deux volumes suivants. J’espère que ces deux nouveaux opus vont la rallumer.
Buster Keel – tomes 5 et 6 de Kenshirô Sakamoto sont édités par Kana et sont disponibles à a la vente, respectivement depuis les 07 décembre 2012 et 15 février 2013.

Résumé de Buster Keel 5 et 6 chez Kana

Résumé du tome 5 :

Keel et ses compagnons ont réussi à empêcher une éruption volcanique et à sauver le village de Gokuraku. Mais Lavie est reconduite de force chez ses parents, et l’équipe est menacée de dissolution ! Pour couronner le tout, nos héros sont pris à partie par les sbires d’une organisation ennemie appelée Behemoth, qui semble être liée au passé de Keel… Suivez les péripéties de Keel et de ses compères dans ce cinquième volume aux aventures et aux combats palpitants ! Burst !!

Résumé du tome 6 :

Keel et ses compagnons décident de se rendre sur le mont Huaguo, où Keel a passé une partie de son enfance. Mais une fois arrivés à destination, ils se retrouvent nez à nez avec l’un des Quatre Fléaux, le terrible « Gyûmaô » Tao Russ ! Face au pouvoir de leur adversaire, capable de fracasser le sol en un coup, Keel et les autres vont devoir unir leurs forces pour trouver une faille dans la défense de Gyûmaô ! Suivez les péripéties de Keel et de ses compères dans ce sixième volume aux aventures et aux combats palpitants ! Burst !

Un shônen qui peine à décoller

Buster Keel est un shônen, on ne peut plus classique, qui s’inspire plus que largement d’autres shônen comme One Piece, Beet The Vandel Buster, Dragon Quest mais surtout Fairy Tail. Pourtant devant ce manque criant d’originalité, j’avais trouvé un petit charme à ce titre, notamment lors de la lecture des deux premiers tomes.

Mais depuis, ce charme s’est un peu estompé. Ca sera encore le cas de ce 5ème et 6ème opus.
Tout commence, dans le volume 5, avec un combat contre de nouveaux adversaires redoutables : Gold et Silver. L’affrontement n’est pas inintéressant, se laisse lire, mais ne marque pas non plus les esprits. Le déroulement est assez classique et se finit par un simple échange d’adversaires. Un retournement de situation assez banal mais qui remplit son rôle. Ce combat marque la fin de l’arc qu’on appellera « Gokuraku« . Cette partie se conclut de façon plutôt intéressante avec une fin touchante et qui surprend un peu.

Buster Keel - tome 6La suite du tome aura pour mission de nous introduire une nouvelle phase de ce shônen avec l’apparition de nouveaux ennemis, appartenant à l’organisation Behemot. Ces derniers, sont trois « frères », au design assez sympathiques, qui sont liés à Keel et son enfance. L’occasion de développer le personnage principal de ce manga, dont on ne savait finalement que peu de choses. On en apprend beaucoup sur son enfance, son caractère et quelques évènements marquants. Ces derniers vont bien sûr impacter la suite des aventures de Keel et de son groupe.
Tout ça va le mener à un nouveau membre des 4 Fléaux : Gyûmaô. Mais ça c’est plus dans le 6ème volet.

Ce qui interpelle dans ce tome c’est vraiment le manque d’originalité du mangaka et son inspiration trop flagrante de Fairy Tail. J’ai presque l’impression de lire ce manga, mais en moins abouti et avec les mêmes défauts de facilité, de rebondissements convenus et d’applications presque sans saveurs des ingrédients pour un bon shônen.

Cette ressemblance avec le manga d’Hiro Mashima est surtout visible lorsque l’on découvre la famille de Lavie. C’est presque un copié/ collé de ce qui est arrivé à Lucy.

Le sixième tome, quant à lui, marque le milieu de cette série (se finissant en 12 tomes). Et pour « fêter » ça, Keel, Blue, Lavie et Mippie se retrouve face à Gyûmaô Tao Russ, l’un des quatre Fléaux, lié au passé de Keel. Le combat est inévitable. Même si la puissance de cet ennemi est palpable, il n’arrive pas à convaincre. La faute à un manque de charisme dû à un charadesign un peu loupé.
L’affrontement en lui-même n’est pas inintéressant, même s’il reste sur les chemins balisés du genre. Keel se donne à fond et peut exploiter un nouveau Power-up. En effet, grâce à Lavie, il a retrouvé sa queue de Dragon-Singe. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives de combat. Par contre, le rythme du combat est un peu plombé par des flashbacks, certes intéressants et instructifs, ainsi que diverses évènements qui cassent le rythme.

Le combat se finit avec une pirouette scénaristique aussi facile que malvenue. C’est du déjà vu ! Mais surtout, ce truc qu’on nous ressort souvent est assez pénible à la base.

La suite de cet opus entame un nouveau passage de Buster Keel. On retrouve tout ce petit monde dans un ville ensevelie dans le désert, à la recherche d’une relique. Keel, Blue, Lavie et Mippie vont rencontrer des personnages déjà croisés auparavant. L’occasion de proposer un peu d’humour, qui divertit bien. Au passage, on découvre pour la première fois Shiva, activement recherché par le groupe Buster Keel.
De nouveaux personnages font leur apparition dont un nouveau méchant assez réussi et un clone de Brook dans One Piece.

Ce qui confirme, s’il était encore nécessaire, la capacité de Kenshirô Sakamoto à recycler les gros shônens de façon plus ou moins discrète ou plus ou moins volontairement.

A la lecture de ces deux tomes, pour moi, Buster Keel a perdu ce petit charme qui faisait un peu oublier l’effarante banalité du titre. Non pas que le titre soit mauvais, car la lecture est plaisante, les personnages sympathiques, une action toujours présente, et avec beaucoup de vie. Mais il est surtout loin d’être bon. Buster Keel est un titre moyen, sans originalité, qui pourrait être meilleur. Mais le tout est plombé par de gros clichés shônen, des facilités scénaristiques visibles à des kilomètres et un recyclage trop évident d’éléments d’autres titres.

Pour conclure, Buster Keel a du mal à décoller et à s’affranchir des codes du genre. Ni bon, ni mauvais, ce manga ne marque pas le lecteur parce qu’il peine à s’affirmer, à trouver une personnalité. Ce shônen est donc trop fade et classique pour passionner. Il est l’illustration même qu’un manga c’est d’abord de la créativité. Il ne suffit pas d’appliquer les recettes d’un bon succès, pour en faire un. Il faut savoir s’en affranchir et apporter sa touche. Ce que ne réussit pas Buster Keel, ou du moins pas assez fortement. En résulte un shônen attendu, sans saveur.

Laisser un commentaire »