Blue Dragon – Ral Grad : tome 1(Takeshi Obata/ Tsuneo Takeno)

Un manga tiré de l’univers du jeu vidéo Blue Dragon (?)

Ce Blue Dragon – Ral Grad est un titre qui était relativement attendu. En effet quand, on réunit un mangaka aussi talentueux que Takeshi Obata (Death Note, Hikaru no Go) et une adaptation d’un célèbre jeu vidéo (Blue Dragon) dont le design est l’œuvre du mythique Akira Toriyama (Dragon Ball), on est en droit d’espérer du bon.

Je ne connais pas le jeu Blue Dragon, mais de ce que j’ai pu lire, ce manga s’en éloigne quand même pas mal. Il reprend quelques éléments, mais le reste est un peu sans rapport. Personnellement, cela ne m’affecte pas, puisque ne connaissant pas le jeu. Par contre, pour le gamer averti, cela risque d’être déjà plus problématique. Il ne faut donc pas s’attendre à retrouver l’ambiance et les éléments tirés du jeu. A priori, ici le trait et l’ambiance sont plus sombres.

Ce manga publié par Kana dans la collection Dark Kana, qui ne comprend que 4 volume est-il à la hauteur des espoirs suscités?

Résumé de Blue Dragon – Ral Grad : Tome 1

Le monde est infesté par les « Kages« . Ce sont des monstres terrifiants qui parasitent l’ombre d’êtres vivants. Il existe trois sortent de kages : celles qui dévorent le réceptacles, celles qui le parasitent (avec une domination) et enfin ceux qui vivent en symbiose avec le corps. Ces ombres maléfiques sont dirigés par la reine Obscuria, également appelée Lady Bira par ses troupes. Ils peuvent se matérialiser à la lumière du soleil.

Face à la menace grandissante, un royaume n’a plus que pour unique solution de libérer Ral et son dragon Grad. Ce jeune homme a été enfermé dans l’obscurité la plus totale depuis 18 ans, pour empêcher son dragon de se matérialiser à partir de son ombre. Ral n’a connu que l’obscurité et une seule voix, celle de son éducatrice : Mio.

Après tant d’années d’emprisonnement, Ral découvre le monde qu’il n’a jamais connu, les couleurs, la lumières… Mais ce qui l’intéresse en tout premier lieu se sont les seins de Mio qu’il ne cesse de vouloir tripoter. Depuis, grâce à son dragon, il acceptera de protéger toutes les femmes pour pouvoir palper leur poitrine.

Du Fanservice de base, mais d’autres choses?

A la lecture de ce petit résumé, vous devez quand même un peu halluciner! Et oui la seule motivation du héros (enfin pour l’instant) est de pouvoir tripoter des seins. Je crois que rien qu’avec ça on comprend qu’un des objectifs de ce manga est de proposer du fanservice.

Donc, tout au long du volume, on aura donc le droit à du caressage de seins, bien évidement ils sont souvent très gros. Tant qu’à faire du fanservice, autant aller au bout. Et bien entendu, les jeunes demoiselles sont peu farouches.
Le pire c’est que ces scènes, qui sont trop nombreuses, sont surtout hyper mal amenées et grotesques! Ridicules!

Déjà que je ne suis pas un fervent partisan du fanservice mais quand c’est aussi mal géré et si ridicule, je ne peux trouver ça que pitoyable et sans intérêt.

Cet aspect là, limite vulgaire, m’a vraiment dérangé parce que c’est gratuit et nul. Quelle raison ridicule de vouloir sauver des gens! J’ai essayé de ne pas me focaliser dessus en espérant trouver autre chose derrière. Mais disons que c’est mal parti et le scénario part de façon bancale avec cette motivation perverse.

Mais essayons de creuser plus loin.

Avec Takeshi Obata aux dessins, on a un volume beau et bien dessiné. Le monsieur est doué c’est certain. Par contre, je n’ai pas trouvé le trait très bon lors des scènes de pures actions. Ces scènes sont parfois confuses, on ne comprend pas forcément toujours clairement la case. Obata n’est pas forcément très habitué aux mangas très orienté action. Il n’a pas encore une maîtrise totale pour ce genre de titre.

Concernant le scénario, il part sur une bonne idée. Je trouve que ces « kages » ont un potentiel intéressant surtout quand ils sont dissociés en plusieurs groupes. Mais au final, on a à faire à un scénario assez simple et plat.

Le personnage de Ral aurait pu être un héros atypique et intéressant. Imaginez, un jeune homme ayant passé 18 ans dans une cellule, sans lumière, avec pour seuls compagnons la voix de son dragon et sa tutrice Mio. A sa libération, on pouvait imaginer un temps d’adaptation permettant des scènes sympas, une naïveté et une candeur touchantes, des sentiments ambiguës entre joie d’être libéré et haine envers ceux qui l’ont enfermé.

Mais non, on n’a rien de tout ça. Ral s’adapte en deux temps, trois mouvements, et est relativement dégourdi pour quelqu’un ayant passé sa vie enfermée dans le noir. C’est un personnage qui s’avérera assez creux. Les autres personnages secondaires ne relèveront pas le niveau. Ils sont plats.

Certes, il y a pas mal de scènes d’actions et de monstres, mais elles ne sont pas très palpitantes. Très rapidement, on constate que les combats seront à sens unique; Ral et Grad étant trop forts.

Pour conclure, ce Blue Dragon – Ral Grad : volume 1 est une grosse déception. On sent un tome bâclé au niveau du scénario et des personnages. Un manga qui s’appuie que sur son nom et la renommé du jeu éponyme.

Je vais lire la suite pour voir si cette sensation s’estompe et si le titre gagne en épaisseur (mais je suis assez sceptique).

Avez-vous été aussi déçu?