
- Scénario
- Graphisme
Beelzebub – tomes 13 et 14 de Ryûhei Tamura
A l’assaut des piliers de Béhémot
Après avoir vaincu tous les caïds du lycée Ishiyama. Après avoir vaincu les chevaliers de Saint Ishiyama. Ogâ va se confronter à des démons et pas n’importe lesquels : les Piliers de la Division Béhémot.
Entraînements et intimidations sont au programme.
Beelzebub – tomes 13 et 14 de Ryûhei Tamura sont édités par Kazé Manga et sont disponibles à la vente, respectivement depuis les 03 avril et 29 mai 2013
Résumé de Beelzebub 13 et 14
Résumé du tome 13 :
Que vous soyez une racaille respectée ou un démon de haut rang, infliger une défaite à Tatsumi le « Fou Furieux » vous expose à sa terrible vengeance… C’est ce que vont apprendre dans la douleur Hecados, Grafel et Narga, les piliers de Béhémoth. Car au contact de Black Baby Beel, Oga a renforcé sa monstrueuse synchronisation avec le Roi des Mouches comme jamais… L’heure du super biberon a sonné !
Résumé du tome 14 :
Un lycée Ishiyama tout beau tout propre vient de rouvrir ses portes ! Dans ses couloirs, un drôle de vieillard, coiffé d’un bob et usant de ses godasses comme d’un nunchaku, rôde à la recherche d’Oga. Mais sous ses airs de ringard fini, cet homme se révèle assez dangereux pour mobiliser en même temps le grand-père de Kunieda, le directeur du lycée Ishiyama et le prof Zen à 100 % de leurs capacités… Le TKKH et les cancres habituels, quant à eux, s’apprêtent à vandaliser leur nouveau bahut, quand ils s’aperçoivent qu’ils sont en fait dans une école démoniaque édifiée en l’honneur d’En’Ô !
Entrainement et lycée démoniaque
Depuis quelques tomes, Beelzebub avait pris une tournure plus démoniaque avec l’apparition du frère de Baby Beel, à savoir En’Ô. Sans jamais tourner le dos à la recette du succès de son shônen, Ryuhei Tamura basculait de plus en plus vers le manga de baston à base de coups spéciaux et d’énergie (ici la force démoniaque). Pour preuve nous avons eu le classique entrainement pour maîtriser cette force qu’Oga possède.
De plus, avec l’arrivée des piliers de Béhémot, on quittait le plan des humains pour basculer vers celui des démons.; marquant ainsi un virage dans ce manga.
C’est dans ce contexte que se déroule les tomes 13 et 14. En effet, on va retrouver Oga, après son entrainement avec Saotome se confronter à Hecados, Grafel et Narga. L’occasion de voir le level-up, que nous pourrions qualifier, d’étonnant du héros.
Ainsi, on en apprend plus sur son entrainement avec Baby Beel et comment il en est venu à apprendre cette fameuse technique : le « super milk time« .
Et là, ça va être le prétexte à un gros délire du mangaka, qui va nous sortir des scènes et péripéties aussi loufoques que décapantes. Il se lâche complètement et nous propose des coups spéciaux improbables et des situations rocambolesques. Force est de constater que ça marche. On est parfois à la limite du non-sens mais cette telle débauche de créativité et de grand n’importe quoi, nous fait régulièrement esquisser des sourires, voir même tout simplement rire. Entre l’apparition d’un black Baby Beel, de l’échange de corps entre Oga et Baby Beel, les mésaventures de Furuichi, ou encore les interventions des voyous d’Ishiyama, on aura de quoi faire.
Le pendant de cela, c’est que c’est complètement surréaliste, décousu et toujours surprenant. Je veux dire par là qu’on se sait jamais si on est dans du manga de « yankee », de nekketsu ou de gag manga. Mais ce mélange absurde et décomplexé donne toute la saveur à ce titre qui surprend mais qui en devient attachant.
Surtout que derrière, Ryûhei Tamura développe de nouvelles intrigues, introduit de nouveaux personnages mais surtout parvient à utiliser toute la bande de personnages secondaires avec ces personnalités si singulières. Et très honnêtement, j’aime beaucoup cette idée de donner un rôle non négligeable à tous ces persos qui ont su se développer et devenir attachants et charismatiques.
Avec le tome 14, le mangaka va encore plus loin dans l' »invasion » des démons, mais toujours avec ce ton décalé propre à la série. Ainsi, on apprend qu’à la place d’Ishiyama se dresse un nouveau lycéen : le lycée démoniaque construit à la gloire d’En’Ô. L’occasion d’introduire de nouveaux personnages et notamment ces piliers de Béhémot, avec ses hauts gradés mais aussi son commandant et ce fameux Béhémot. Le mangaka a ce tal nt d’arriver à rendre immédiatement intéressant tout nouveau personnage qui arrive. C’est le cas avec le mystérieux Béhémot.
La confrontation entre les lycéens d’Ishiyama et le Lycée Démoniaque promet d’être palpitante et placée sous le signe de combats hallucinants et probablement funs et improbables. Mais on hâte de voir ça. On s’amuse déjà des intimidations de chaque camp sur l’autre. Vraiment on sent qu’on s’attaque à un arc qui promet d’être terriblement divertissant et énorme.
L’auteur n’en oublie pas de développer son intrigue notamment autour de Saotome, du grand-père de Kunieda et du directeur d’Ishiyama. On sent qu’il y a des points à éclaircir sur ces personnages et Béhémot.
Mais avant d’en arriver à ce qu’ils se mettent dessus, nous aurons encore le droit à une phase d’entrainement, alors que nous venions d’en quitter une. Je ne suis pas très emballé par cette idée car c’est un peu rébarbatif. Mais ça sera probablement l’occasion de voir d’autres personnages faire du Level-up. J’imagine par exemple que Kunieda, qu’on a déjà vu évoluer va encore devenir plus redoutable.
Ryûhei Tamura continue avec sa philosophie en continuant à nous proposer des délires de plus en plus gros et exubérants. Mais le problème c’est que tout ce fourmillement de délires commence à être un peu too much et à ralentir la narration qui gagnerait à être plus fluide et à faire avancer plus l’intrigue.
Mais cela est suffisant pour avoir envie de découvrir la suite et voir les futurs combats qui s’annoncent originaux.
Pour conclure, Beelzebub – tomes 13 et 14 sont des tomes un peu intermédiaires qui ont pour but d’introduire un prochain arc prometteur. Au menu, nouveaux ennemis et entraînements. Mais surtout on y trouve de purs gros délires du mangaka, qui va plus que jamais dans l’exubérance et le WTF !! Mais on aime ça, même s’il va parfois un peu trop loin.