. Beelzebub – tome 5 et 6 | Fant'asie
Kameyoko 11/05/2012 0
Beelzebub – tome 5 et 6
  • Scénario
  • Graphisme

Beelzebub - tome 5

Beelzebub – tome 5 et 6 de Ryûhei Tamura

Petit voyage en enfer et autres contrariétés

Beelzebub est un manga qui jouit d’une immense popularité au Japon et en France. Pourtant, objectivement, le scénario tourne en rond et joue trop sur les combats et l’humour. Mais force est de constater que ça marche, alors pourquoi s’en priver.
Mais, à titre personnel, j’espère que cette série s’étoffera avec une vraie intrigue en fil rouge.

Est-ce le cas avec ces volumes 5 et 6 ?
Beelzebub – tomes 5 et 6 sont édités par Kazé Manga et sont disponibles à la vente depuis, respectivement, les 01 décembre et 15 février.

Résumé de Beelzebub 5 et 6 chez Kazé Manga

Résumé du tome 5 :

Oga a rétabli le lien qui l’unissait au fils du Diable, mais pas question de laisser Baby Beel l’aider à prendre sa revanche sur Tôjô ! C’est donc à la loyale que les deux lycéens entament leur second round, se rendant coup pour coup et offrant à leur duel un final renversant ! Mais pour Oga, cette guerre des pouvoirs à Ishiyama n’est que le prélude d’un voyage au bout de l’enfer…

Résumé du tome 6 :

Bloqués dans le “terrotrifiant” enfer de Vlad, Oga et Furuichi sont investis d’une noble quête. Pour espérer rentrer au bercail, ils devront délivrer l’angélique fille d’Alindolon, retenue prisonnière à la cité des voleurs. Sauf qu’un problème de taille se pose : une bête démoniaque aussi imposante qu’une montagne vient semer le trouble dans la cité. Pour Baby Beel et son coach, Oga, un affrontement au sommet s’annonce !

Toujours aussi barré!

Beelzebub est vraiment un shônen complètement délire mais attachant. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que des menaces guettent ce titre : la redondance, un background limité et un manque de fil rouge.

Ces tomes 5 et 6 vont encore plus me conforter dans ce ressenti. Mais pourtant, même avec ça, Beelzebub est toujours un vrai bon moment de lecture.

Dans le cinquième volume, on s’attarde sur le combat opposant Tojo à Oga. Leur affrontement est intéressant et intense. Il s’agit d’un vrai combat qui ne sera pas (trop) dérangé par des aléas et autres loufoqueries comme on en a été habitué.
Comme à son habitude Ryuhei Tamura fait dans la démesure, mais le fait de façon assumée, drôle et efficacement. Il n’en oublie pas de glisser quelques révélations notamment sur le lien entre Baby Beel et Oga et notamment la marque.

Beelzebub - tome 6De plus, il ne se contente pas de faire de Tojo un personnage lambda. Comme avec les autres membres du TKKH, il va le développer et va en faire une source de rebondissements assez intéressants.

Cette partie se termine encore une fois par du Beelzebub donc quelque chose de déjanté et farfelu. Un bon gros délire du mangaka qui nous prouve une fois de plus que Beelzebub c’est avant tout de l’humour, du délire et de la baston (à défaut d’avoir un vrai scénario et un fil rouge). Et pas de doute là-dessus, c’est efficace et terriblement plaisant à lire.

Après cela, cela se calme, et on repppart sur une phase basée sur les interactions entre personnage. On retrouve donc Kunieda qui va retrouver par inadvertance Oga. Sauf que cette dernière est accompagné par son grand-père, un personnage un peu particulier et dans la veine de ce qu’on connait déjà.

Cette partie, aussi drôle qu’agréable, sert d’interlude à un nouvel arc, du moins le croit-on au départ.

En effet, par erreur Oga, Furuichi et Baby Beel se retrouve transporté en enfer. Là, on se dit qu’on va parti sur un nouvel arc, long, développé et qui va permettre enfin de lancer une intrigue plus globale.

Surtout que le lecteur assidu attendait que le mangaka explore ce monde des Enfers, qui est intimment lié à Baby Beel.
Personnellement, j’ai cru qu’on était à un tournant marquant de la série, et, qu’enfin, on allait avoir une intrigue plus sérieuse et pouvant servir de fil rouge, ou du moins de justificatifs plus ou moins poussés des délires du mangaka.

C’est ce que je pensais à la fin du volume 5, avec un univers qui s’étoffait, un début d’intrigue, enfin d’intrigues, car l’auteur part sur plusieurs pistes et toujours avec autant d’humour. Le scénario semblait se renouveler et semblait annonciateur de bonnes choses par la suite. J’étais donc plutôt satisfait de la tournure des évènements. Mais Ryuhei Tamura en décida autrement dans le tome 6. Certes, il m’a surpris, mais il semble retomber dans ses travers.

Le début du sixième opus démarre dans la continuité avec Oga, Baby Beel et Furuichi en Enfer, en quête de la fille d’Alindolon.
On pouvait s’attendre à une incroyable épopée, mais le mangaka prend la décision suprenante d’en finir en deux temps trois mouvements pour revenir sur Terre. Evidemment, même si c’est expédié, nous auront le droit à des combats dans la plus pure tradition de Beelzebub. Je pense notamment au combat, juste à mourir de rire, entre Baby Beel et une bête démoniaque. Complètement surprenant et improbable, mais ô combien barré.

La suite revient dans les travers de cette série, pourtant sympathique, à savoir une certaine redondance. Tamura ne trouve rien de mieux que de remettre tous nos voyous dans une nouveau lycée, mais celui-ci est prestigieux. Evidemment leur arrivée ne va pas que faire des heureux, et donc de nouveaux ennemis pour toute la galerie de personnages croisés.

L’occasion d’introduire de nouveaux personnage, dont un disciple d’Oga mais aussi un nouveau “groupe de méchant”. Comme on pouvait s’y attendre, il n’y a aucun soucis de réalisme, c’est du gros n’importe quoi, mais fendard.
Même si ce retournement de situation est décevant et fait comme une boucle, tout le talent du mangaka est d’arriver à ne pas ennuyer.
C’est extrêmement divertissant, très rythmé, très drôle et foncièrement plaisant à lire. D’où ce sentiment bizarre de se dire que le mangaka se moque de nous, en nous ressortant les mêmes ingrédients, en abrégeant ce qui aurait pu être très bon, mais en redemander tellement c’est jouissif.

Néanmoins, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a moyen de rendre tout ça encore meilleur et surtout plus travaillé au niveau histoire et background. Mais je garde espoir.

Pour conclure, Beelzebub est un titre que j’aime beaucoup. Il me divertit, il est survitaminé, complètement loufoque, voir même addictif. Mais pourtant, il n’y pas d’histoire, ça peine à se renouveler. Mais Ryuhei Tamura est suffisemment talentueux pour faire oublier à ces lecteurs ces nombreuses faiblesses, qui sont plus que compensées par cette bonne humeur et cette explosion de bordel !
Beelzebub a été élu meilleur shônen de 2011 par Manga News. Preuve que malgré un scénario faible et convenu, la bonne humeur est au rendez-vous et permet de passer outre. Mais très franchement, même si j’aime beaucoup, je ne partage pas cette opinion. Il y avait de meilleurs shônens pour moi.

Et vous que pensez-vous de Beelzebub ? Ce manque de scénario, vous gêne-t-il ? Avez-vous été déçu par le “non-arc” des enfers ?

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