Beelzebub – tome 2 de Ryuhei Tamura
Baston, humour et baby-sitting
Beelzebub est l’une des dernières grosses licences sorties en France. Le premier volume, sans être exceptionnel, s’avérait, quand même, très fun. Ce manga semble être un bon délire qui ne se prend jamais au sérieux. Mais je craignais un peu la redondance des situations et un certain manque de background. Est-ce encore le cas avec ce volume 2? Parvient-il à être toujours si barré ?
J’avais hâte de lire la suite et de me marrer face à ces situations loufoques et cet humour si con, mais que j’aime bien.
Beelzebub – tome 2 de Ryuhei Tamura est édité par Kazé Manga et est disponible à la vente depuis le 23 juin 2011.
Résumé de Beelzebub 2 chez Kazé Manga
Depuis qu’Oga a pris la décision de ne plus se battre, il a du mal à raisonner les voyous qui veulent s’en prendre à lui. Alors qu’il fait face à nouveau à des délinquants venus lui chercher des noises, il reçoit un appel de Himekawa. Ce membre du quadriumvirat TKKH lui annonce qu’il retient Hilda et Takayuki, et qu’il n’hésitera pas à les exécuter s’il ne vient pas à l’endroit qui lui indique.
Du coté des otages, Takayuki n’est pas trop inquiet et est persuadé qu’Oga viendra. Sauf que l’heure approche et toujours pas d’Oga en vue. De plus Alindolon s’est fait lui aussi prendre et rejoint la liste des prisonniers.
Mais subitement Alindolon s’ouvre en deux et laisse apparaitre Oga et Baby Beel !
Les trois derniers membres du TKKH
Beelzebub – tome 1 avait été plutôt une lecture agréable avec son humour si déjanté, son héros si stupide mais attachant et ce bébé « charmant ». Mais j’avais peur que ce titre ne se résume qu’à une succession de quiproquos, de situations loufoques et de bastons en tout genre, sans fil conducteur, sans un réel background.
Ce volume 2 confirme tout le potentiel du titre mais aussi mes quelques craintes. Mais rassurez-vous le potentiel prend le pas sur mes réticences.
En effet, ce manga est toujours aussi drôle, délicieusement déjanté et incroyablement con, mais que c’est bon! Le mangaka, Ryuhei Tamura, réussi à chaque gag, à nous faire sourire. Tout est prétexte à l’humour, que se soit dans ses situations improbables, loufoques ou décalées, ses dialogues savoureux et irréalistes ou bien même l’action qui est toujours improbable.
Bref, l’humour est une franche réussite, et on se surprend à rire plus d’une fois. Les personnages sont toujours aussi savoureux et décalés. Oga et Hilda en tête sont excellents dans leur genre. Même si c’est du déjà vu, le coté débile du héros est vraiment à l’origine de pas mal des situations cocasses et se montre vraiment indispensable à ce titre.
La lecture est toujours un plaisir et se fait rapidement. On dévore vraiment les pages. Pas de doutes possibles Beelzebub est un manga très prometteur, très drôle et très divertissant. Il a toutes les qualités pour être un blockbuster du neuvième art.
Par contre, mes craintes concernant la redondance des évènements et le manque de fond se confirment aussi.
Cet opus voit encore de nombreux voyous se succéder pour s’en prendre à Oga. A la différence qu’ici il refuse de se battre, ce qui augmente l’intérêt. Néanmoins, ça manque d’inventivité. Le schéma comique et narratif montre quelques trop nombreuses ressemblances. Ça pourrait être intéressant de sortir du coté « enchainement de chef de bande » et se concentrer plus sur le coté démoniaque de Baby Beel ou encore mieux sur l' »éducation » du bébé par Oga. L’éducation irresponsable d’Oga, de part son décalage, est excellente et peut-être source de pas mal de péripéties.
Parce que dans ce volet, Baby Beel, est un peu mis à l’écart, ce qui est dommage. Parce que l’histoire est sensée tourner autour de lui. Et puis, par sa relative discrétion, on perd le coté « kawai » de ce personnage.
Au niveau du scénario, Oga est confronté à deux nouveaux membres du quadriumvirat TKKH : Himekawa et surtout Aoi, une fille. Cette dernière se révèle excellente puisque qu’Oga fait sa connaissance d’une manière bien particulière. Cette dernière semble également être une puissante guerrière. A la fin du tome, on aperçois brièvement le dernier représentant du TKKH.
Comme je le disais auparavant, l’histoire manque encore de fond, puisqu’on se contente d’une simple succession de combats à mener contre de puissants adversaires (en l’occurence TKKH). Il n’y a pas grand chose derrière ces combats. J’attends beaucoup que l’intrigue décolle un peu et propose quelque chose de plus cohérent.
Au menu de ce deuxième opus, une improbable présentation d’un nouveau groupe de voyous du lycée. Leurs membres auront le droit à une entrée en matière des plus originales, mais terriblement bonne, dans le style Beelzebub.
L’histoire principale, basée sur la marque sur le bras d’Oga prenant de l’ampleur et sur la recherche d’une nouveau parent pour Baby Beel, avance un peu, mais lentement, à peine plus développée que dans le premier tome.
Graphiquement le trait de Ryuhei Tamura est très shônen, agréable, assez représentatif du genre, mais sans se démarquer réellement. Néanmoins, j’ai l’impression que le tout s’améliore notamment au niveau de l’expressivité des personnages et des effets humoristiques. Les planches sont toujours bonnes, le découpage et la mise en scène bien dynamiques et la gestion du rythme des gags est bien menée.
Pour conclure, Beelzebub est un titre qui ne se prend pas au sérieux, qui assume pleinement son objectif, à savoir faire rire à tout prix. Et de ce point de vue là, c’est une franche réussite. On sourit et rigole très souvent, presque à chaque fois que c’est recherché.
Les situations loufoques, les personnages crétins à souhait et ce gros n’importe quoi, improbable, jamais sérieux est un vrai bonheur.
Sauf que derrière, on peut craindre que le trame de fond n’avance pas et manque d’épaisseur.
Un manga au potentiel énorme, qui est extrêmement divertissant, mais qui pourrait souffrir d’une certaine redondance et d’un manque de scénario de fond, mais si le talent pour mettre en place les gags est bien là.
Personnellement, Beelzebub m’a convaincu, et je vais lire la suite avec beaucoup d’empressement et avec un plaisir non-dissimulé.
Et vous qu’avez-vous pensé de ce tome ? Toujours aussi drôle que le 1er ? Partagez-vous mes craintes sur le scénario ?