. Batman & Robin – tome 1 de Peter Tomasi et Patrick Gleason | Fant'asie
Kameyoko 16/10/2014 3
Batman & Robin – tome 1 de Peter Tomasi et Patrick Gleason
  • Scénario
  • Graphisme

Batman & Robin - tome 1

Batman & Robin – tome 1 : Tueur Né de Peter Tomasi et Patrick Gleason

Wayne, père et fils

L’histoire de ce Batman & Robin n’est pas totalement inédite puisque nous avions déjà pu feuilleter ses pages en kiosque. Néanmoins, c’est toujours bien d’avoir ce titre en hardcover.
C’est un nouveau titre à rajouter aux séries estampillées Batfamily. Il rejoint donc les Batman, Batman le Chevalier Noir, Nightwing et autres Batwoman ou Catwoman.

Batman & Robin – tome 1 : Tueur Né de Peter Tomasi et Patrick Gleason est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 11 juillet 2014.

Résumé de Batman & Robin 1 chez Urban Comics

Résumé de l’éditeur :

Batman a toujours eu à ses côtés un Robin, mais pour la première fois, Bruce Wayne fait équipe avec la chair de sa chair : le turbulent Damian Wayne. Élevé par la Ligue des Assassins, ce dernier tente tant bien que mal de se montrer digne de son père, mais l’arrivée de Morgan Ducard va l’amener à faire un choix cornélien.
(contient : contient NEW52 Batman & Robin #1-8)

Damian : héros ou assassin ?

Ce Batman & Robin, comme son nom l’indique, s’intéresse à ce duo de personnages. Mais ce qui fait le sel de ce comic c’est surtout la relation entre un Bruce Wayne et son fils Damian. Pour se remettre au goût du jour, Damian Wayne est le fils de Bruce et Talia al Ghul, petit fils de Ra’s al Ghul. Ce jeune garçon a été elevé durant toute son enfance dans la Ligue des Assassins, entrainé à devenir un redoutable assassin/ combattant. Et à son âge c’est bien ce qu’il est. De nature violent, impétueux et indiscipliné, c’est aussi un Robin très (trop ?) efficace.

Le relation entre Bruce et son fils sera centrale dans ce Batman & Robin. Déjà que les relations père-fils ne sont jamais simples, mais si on rajoute à ça le caractère particulier de Bruce, à base de mystères, de non-dits et de difficultés pour exprimer ses sentiments, ainsi que les tendances violentes voir meurtrières de Damian, on comprend aisément que leur relation ne sera pas de tout repos.

Peter Tomasi se penche beaucoup sur le lien qui unit Bruce et Damian, avec en point de mire la lutte perpétuelle contre les instincts et l’endoctrinement de Damian. Et cet aspect-là est très bien rendu. On voit bien comment Batman essaie de refréner continuellement les envies de violences et d’extrémisme d’un Damian qu’on sent toujours sur le fil du rasoir. Le pendant est que Damian a l’impression de ne pas compter, de ne pas avoir la confiance de son père. Malgré son côté rebelle et impulsif, on sent, au travers du scénario, l’envie de coller aux attentes de son père. Mais d’un autre côté, on sent toutes les difficultés qu’il a à se « soumettre » et à combattre ses pulsions, issues d’un entrainement extrême au cours de son enfance.

Tout cette partie prendra encore plus d’importance avec l’arrivée de l’ennemi « Personne« . Ce dernier va s’en prendre à Bruce Wayne, qu’il connait plutôt bien et chercher à détourner Damian du droit chemin. Ce personnage est intéressant à plus d’un titre car il permet d’une part de revenir un peu sur le passé de Bruce et d’autre part car il s’agit d’une belle tentation pour Damian.

Ce Personne est en réalité Morgan Ducard, fils d’Henri Ducard qui fut un des « enseignants » de Bruce Wayne afin de devenir Batman. Ce dernier l’a bien connu  à cette époque. Depuis, il combat le crime, à sa façon. C’est-à-dire de manière plus expédititive et radicale. En cela il s’oppose vraiment à la Croisade du Chevalier Noir. Et c’est cette propension à faire ce qu’il faut pour stopper les criminels qui va tenter Damian, plus enclin à être extrême que mesuré. En soit, j’ai trouvé le personnage un peu fade, manquant de charisme. Mais c’est un très bon ennemi pour mettre en exergue toute la complexité du personnage de Damian et de sa relation avec Bruce.

L’histoire est bien menée et tout se lit avec plaisir. On ne peut pas dire que le scénario soit hyper surprenant, mais il est d’une redoutable efficacité. Il y a pas mal d’action, mais qui fait sert surtout à insister sur le fil du rasoir sur lequel évolue Damian. Tout au long du comic, on sent que le fils prodigue n’est jamais loin de basculer d’un côté ou l’autre. Tomasi dépeint aussi très bien la relation conflictuelle entre un Bruce qui se veut protecteur mais maladroit et un Damian à fleur de peau, qui peine encore à trouver sa voie. Le tout sous le regard protecteur et amicale d’un Alfred toujours aussi paternaliste.

On sent tout le potentiel de ce titre autour de la relation probablement conflictuelle entre les deux, avec en canevas le maintien du fougueux Damian dans le droit chemin, celui érigé par son paternel. Cette filiation promet d’apporter quelque chose en plus au récit et donc faire de ce Batman & Robin un titre à suivre.

Graphiquement, Patrick Gleason a un style assez particulier mais assez efficace dans sa mise en scène. Je ne suis pas particulièrement fan de son trait, mais son découpage et sa mise en page sont plaisants et donnent du rythme au récit quand il y a de l’action, mais tout en permettant de jouer sur la psychologie lors de phases plus calmes.

Je déplore juste certaines proportions étranges et visages parfois déformés, qui donnent à l’occasion des expressions qui ne rendent pas bien.

Pour conclure, ce Batman & Robin – tome 1 de Peter Tomasi et Patrick Gleason est une bonne introduction pour développer la relation père-fils des Wayne mais aussi BatmanRobin. L’histoire s’avère plaisante, à défaut d’être révolutionnaire, mais permet surtout de mettre cette relation au coeur du récit, mais également le côté « borderline » de Damian. Une série qui se différencie des séries estampillées Bat Family par son ton.
Il va être intéressant de suivre l’évolution de ces deux personnages !
Et vous, qu’avez-vous pensé de ce Batman & Robin ?

3 commentaires »

  1. Dionysos89 18/10/2014 at 12:07 -

    Oh oui, enfin une série qui se différencie des autres Bat-séries, car un peu de Scott Snyder ça va, mais quand il déborde de tie-in en tie-in dans Nightwing, Batgirl et compagnie, c’est plus possible.

  2. Neurazic 20/10/2014 at 17:15 -

    Lu et approuvé aussi 🙂

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