. Barakamon – tome 1 de Satsuki Yoshino | Fant'asie
Kameyoko 24/12/2012 3
Barakamon – tome 1 de Satsuki Yoshino
  • Scénario
  • Graphisme

Barakamon - tome 1 de Satsuki Yoshino

Barakamon – tome 1 de Satsuki Yoshino

Un concentré de bon humeur

Barakamon est le dernier bébé de Ki-oon. Je dis bien bébé, car l’éditeur a pris l’habitude de beaucoup communiquer pour pousser un titre qui lui tenait à coeur. C’est le cas ici avec ce manga. Ki-oon déçoit rarement avec ses coups de coeur. C’est pourquoi je les suis quasiment à chaque fois. Surtout qu’ici, ce shônen respire la bonne humeur et le positivisme à plein nez ! Vaut-il le coup ?

Barakamon – tome 1 de Satsuki Yoshino est édité par Ki-oon et est disponible à la vente depuis le 25 octobre 2012.

Résumé de Barakamon 1 chez Ki-oon

Résumé de l’éditeur :

Seishû Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishû est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone ! Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée… Attachants, irritants, farfelus et pleins de vie, les habitants du village vont chambouler son quotidien bien réglé. “Barakamon” est une expression du sud du Japon qui signifie “avoir la pêche” ! Avec sa ribambelle de héros hauts en couleur et touchants à la fois, ce manga est un concentré furieusement communicatif de bonne humeur !

Un manga « tranche de vie » comme on aime

Barakamon se positionne comme un manga « tranches de vie » qui donne la pêche. La recette est assez connue avec un citadin qui va se retrouver dans une campagne perdue pour découvrir ses charmes et ses habitants hauts en couleur. La différence, ici, vient du héros principal, de son métier et des raisons de son exil. En effet Seishû est un calligraphe talentueux, qui après avoir frappé un galériste de renom, vient se ressourcer sur cette île afin de lui permettre de faire évoluer son art.

Fatalement la calligraphie tient une place importante. Mais elle n’ennuie pas et nous permet même un peu, à nous occidentaux, d’apprécier un peu cet art.

Mais comme on peut s’y attendre, Seishû n’est pas au bout de ses surprises et il n’est pas prêt de connaitre le calme. Très rapidement, il va faire la connaissance des habitants de l’île et de leur mode de vie bien différent de ce qu’il a connu. Pour cela, le mangaka Satsuki Yoshino va nous présenter toute une galerie de personnages, tous attachants, mais un brin envahissants.
L’un des principaux gêneurs se nomme Naru et est une jeune fille survoltée, dynamique et sans gêne. Elle va squatter sans cesse le logement du calligraphe. Très rapidement, elle va poser le cadre du manga, en imposant sa bonne humeur et sa sympathie. Ce personnage est clairement là pour que le lecteur s’y attache. Ce qu’elle arrive aisément à faire grâce à sa fraîcheur et à sa spontanéité.

Mais rapidement la petite Naru va être rejointe par d’autres personnages tout aussi charmants. Tout comme Seishû, on va apprendre à connaitre le village, ses habitants et son fonctionnement. Et, on tombe sous le charme de cette île rurale, où il fait bon vivre. On ressent tout l’amour que porte le mangaka à sa région.
La galerie de personnages présentés fonctionne à merveille. Le mangaka arrive à bien nous les présenter et à partager leur joie de vie et leur simplicité, tout en parvenant à leur donnée une personnalité propre. Entre Kenta, le petit garçon, faux dur, un peu maladroit; Hina, la meilleure amie de Naru, très timide; Le grand-père tout aussi sans gêne, les soeurs de Naru un brin décomplexées ou encore le maître d’école, ou un jeune « rebelle »… tous apportent quelque chose à ce titre et viennent se fondre dans cette immense toile de simplicité et de positivisme.

De fait, le tout est très plaisant, donne la pêche et fait rire. Voir évoluer Seishû dans cet environnement va forcément le changer et l’on sent déjà les prémices de son évolution psychologique. De prétentieux et individualiste, on le voit déjà s’enquérir plus des autres et s’ouvrir. On devine que la suite va lui faire ouvrir les yeux sur les petits bonheurs simples de la vie, les petits riens qui embellissent le quotidien et le bonheur d’être entouré.

Evidemment, il y a beaucoup d’innocence dans ce titre, d’idéalisme qui font penser à des titres comme Yotsuba& ou Une Sacrée Mamie, mais ça fait du bien.

Barakamon fait partie de ces manga qui se lisent tout seul, et qui donnent la banane pour le reste de la journée. Une vraie bouffé d’air frais pour le lecteur, qui prend lui aussi conscience des petits bonheurs du quotidien; comme celui de lire ce genre de manga.

Graphiquement, le trait de Satsuki Yoshino est plutôt agréables, bien qu’il ne soit pas exempt de reproches. Son trait est assez simple, mais permet d’avoir des charadesignsmignons, tout enjouant beaucoup sur l’expressivité. Les personnages ont des bouilles et des expressions drôles.
Par contre, on pourra reprocher certaines approximations anatomiques ou de perspectives qui gênent un peu. Les arrières-plans manquent aussi de détails parfois. Pourtant le mangaka offre quand même de belles planches, mais on sent qu’il a encore une marge de manoeuvres.

Pour conclure, Barakamon n’est pas l’énorme coup de coeur que j’espérais, mais il est quand même très prometteur. Il réussit sa mission principal à savoir donner de la bonne humeur, tout en simplicité et humour, avec un grand bol d’air frais. Ki-oon nous explique que Barakamon signifie grosso-modo « avoir la pêche », et c’est bien ce que ce titre propose ! Il le doit beaucoup aux habitants de l’île et leur énergie, notamment l’adorable peste Naru. C’est avec un véritable plaisir que je vais replonger dans la suite, pour voir comment Seishû va évoluer et prendre encore plaisir avec ces petits rien.
Par contre Barakamon aurait pu être un vrai coup de coeur si le mangaka avait proposé un meilleur graphisme. On a presque l’impression qu’il est encore un peu jeune dans son dessin. Son trait devrait plus jouer la carte du réalisme pour les décors, et arrière-plans, tout en jouant la carte de la simplicité sur le visage et les expressions faciales. Et de ce coté là, il y a encore du travail.

Mais Barakamon est un très bon manga, plein de charme et de positivisme. Il serait dommage de passer à coté, car, mine de rien, il n’y a pas énormément de manga de ce genre.

 

Et vous qu’avez-vous pensé de ce shônen ? Vous a-t-il filer la patate ?

3 commentaires »

  1. jeux de mario 08/03/2013 at 00:40 -

    on dirai ichigo 🙂 c’est comme la serie bleach ou quoi ?

  2. Kameyoko 08/03/2013 at 14:31 -

    @Jeux de mario : Aucun rapport avec Bleach !! Barakamon, c’est de la tranche de vie. C’est un calligraphe tokyoïte qui s’installe sur une île. Donc aucun combat, pas d’épée…

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