L’Assassin Royal : cycle de Fantasy par Robin Hobb
Le bâtard du prince devenu assassin au service du roi
Après mon article sur une excellente saga d’heroïc-fantasy : « Le Trône de Fer« , je vous présente cette fois-ci un autre cycle de qualité et majeur : « L’Assassin Royal » de Robin Hobb.
Il se compose, dans l’édition française, de 13 volumes. Ces 13 livres regroupent deux séries bien distinctes (même si en français, ils l’ont regroupé en un). La première compte 6 tomes et la seconde 7. A l’origine Robin Hobb n’avait pas prévu de suite à sa « première partie ». Mais devant le succès rencontré, elle se mit à en écrire la suite, qui se situe quinze après les premiers éléments.
Petit synopsis
Il n’est jamais évident de faire un petit résumé de l’histoire. On est confronté à la fois à l’envie d’en raconter le plus possible pour donner envie de lire, mais en même temps, par respect pour les lecteurs et pour l’auteur il faut éviter de tomber dans du « Spoil ».
Donc le résumé que je vais faire ne rendra sûrement pas justice à cette magnifique oeuvre.
L’histoire tourne autour du personnage central FiztChevalerie Loinvoyant (littéralement le bâtard de Chevalerie).
Fitz est donc le fils illégitime de l’illustre Prince Chevalerie (tous les rois ont des noms de « vertus »), héritier du royaume des Six-Duchés et d’une inconnue des montagnes. Sa mère l’abandonne à l’âge de six ans aux portes du château de Castelcerf. En tant que fils du prince il est recueilli à la cour et élevé par le « maître des écuries » Burrich, qui est souvent dur avec lui. En tant que bâtard illégitime, il n’est pas apprécié de la famille royale, et surtout du plus jeune prince, le méprisant Royal.
Mais le roi Subtil, le remarque et décide d’en faire son assassin royal. Il suivra en grand secret l’enseignement d’Umbre Tombétoile, qui vit caché de tous. Pendant sa formation il se lie d’amitié avec le bouffon du roi : Le Fou.
Il apprend également qu’il développe également deux « dons » : l’Art, qui est la magie de la lignée des Loinvoyant, basé sur l’esprit permet entre autres de communiquer, d’influencer les rêves des gens et leur comportement, soigner… C’est une magie très puissante et peu de personne la possède. Son autre « don » est le Vif, très mal considéré, permet de ressentir la présence d’animaux, de communiquer et de se « lier » à un animal.
On lui apprendra à maîtriser son art par l’intermédiaire du cruel Galen, le maître d’Art.
Son existence est précaire de par son statut de bâtard appartenant à la lignée royale. Sa vie n’ayant d’importance que s’il peut être utile.
Il sera amené à effectuer différentes missions pour son roi.
Mais pendant ce temps là, le royaume est menacé par les « Pirates rouges » qui harcèlent les villages côtiers et transforment ces habitants en sorte de « mort-vivants » qui n’éprouvent aucune émotion, n’ont plus de souvenirs et aucune sociabilité. C’est un sort pire que la mort.
Mon avis sur l’Assassin Royal
Ce cycle fait parti de mes préférés de par son originalité, son style et son héros.
On y retrouve certaines ficelles propres à la fantasy : un héros qui possède un ou des pouvoirs, il se le fait apprendre par un expérimenté, il est en contact avec la royauté, des ennemis venus de l’autre bout du monde… Néanmoins, même si certains points sont classiques, au final ils ne le sont pas tant que ça, une fois les romans dévorés.
L’originalité ici est dans l’histoire. Déjà il n’est pas question de sauver le monde d’un « Sauron ». Il n’y a pas non plus de références aux elfes, trolls, ou autres orcs.
La narration est à la première personne permettant ainsi de bien suivre l’évolution du personnage. Justement ce Fitz est très attachant. C’est un peu un anti-héros. On partage ses peurs, ses doutes, ses incertitudes, ses erreurs, ses relations. Il grandit dans un environnement difficile, malaimé de tous, élevé par des personnes dur d’un point de vue éducation (Burrich, Umbre, Patience, Galen…). Tout ça rend ce personnage très attachant.
Il y aussi deux personnages très intéressant à voir évoluer et voir les relations qui se tissent avec notre héros : le Fou et Oeil-de-nuit.
La lecture se fait facilement tellement le style de Hobb est simple, clair et très évocateur.
L’intrigue est très riche et rythmée avec de nombreuses péripéties. On y trouve des passages de guerres sanglantes, de maltraitance, de psychologie, d’amour, d’amitié, de trahison…. La position de Fitz est également intéressante. Il appartient tout de même à la lignée royale, et est le fils d’un grand homme, mais en même temps il n’est qu’un vulgaire « bâtard » et on l’assigne donc aux plus basses besognes.
Bref c’est encore une fois des bouquins excellents, qui se dévorent sans qu’on s’en rende compte. A lire d’urgence!
Cela vous a-t-il donné envie de lire l’Assassin Royal? Avez-vous lu ce cycle? Qu’en avez-vous pensez? Placez vous cette oeuvre parmi les « incontournable » du genre?
Peux tu être un peu plus précis dans la description du titre ? A le lire on s’attend à de la dark fantasy, un être rejeté et totueux au service du roi, prêt a accomplir les basses besognes sanguinaire 😀
Mais dans ta description, j’y vois finalement quelque chose de plus légers, dans un ton proche d’un conte. C’est peut-être le cas après tout ?
J’ai pas du être assez clair dans ma description :(. Non c’est assez sombre comme cycle tout en étant pas de la pure « dark fantasy ».
Le petit Fitz n’aime pas plus que ça d’être un assassin et d’oeuvrer dans le secret, mais il n’a pas trop le choix. S’il ne fait pas ça il sait très bien qu’il ne bénéficiera plus de la « protection » du roi. Concernant ces basses besognes, il y a des passages très intéressant où il doit faire quelque chose mais ca le répugne et ne veut pas le faire. Notamment un des passages où il doit s’occuper des « forgisés » (ces espèces de mort vivants). Car bien qu’ils représente une menace pour le royaume, il ne peut s’empêcher de penser que c’était des hommes comme les autres avant, qu’ils avaient une famille…
Et puis on le suit dans ses aventures, où il lui arrive que des malheurs.
Ses 2 magies vont lui amener bon nombre de souffrances. Même son histoire d’amour ne se passera pas comme prévu et sera plutôt un déchirement qu’autre chose.
Evidemment c’est qu’un bref résumer, je ne peux pas trop dire comment va évoluer l’histoire, mais c’est vraiment très passionnant.
Au travers de ton commentaire je vois que je ne lui rend aps justice. Je vais voir pour l’améliorer. Mais c’est pas du tout un compte.
FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITZZZZZZZZZZZZZZ
Je t’aiiiiiiiiiiiiime !! \O/
(commentaire très instructif, je sais)
@Tompopo : Certes pas instructif mais ça vient du coeur. Perso j’ai toujours bien aimé Oeil-de-Nuit.
Pour moi, c’est un peu comme star wars (au niveau de l’intensité ;)), j’ai beaucoup aimé la première trilogie. Et quand je dis aimer, j’ai vraiment dévoré la première.
Pour la seconde, il y a vraiment trop de longueurs à mon goût, on pouvait faire deux tomes et ça suffisait (tu viens Fitz ? Tu viens hein ? Il faut sauver le monde !).
La seconde m’a un peu rebuté à lire la troisième. Comme ça fait trois ans que j’ai lu les six premiers, je pense que je relirai l’intégralité pour me remettre dans le bain et m’atteler à la troisième trilogie 😉
Il faut dire qu’en fait, Robin Hobb m’a happé totalement avec les aventuriers de la mer. Ca a été totalement le contraire de l’assassin royal. J’ai trouvé le début lent et un peu fade mais au bout du troisième tome, tout s’est précipité. Et puis on commence à voir que les deux cycles se mélangent bien. Bref, un monde cohérent.
Pour moi Robin Hobb écrit d’une manière simple voire peu littéraire, et parfois redondante (elle répète beaucoup les choses, ce qui pour moi n’est pas si mal, vu que je lis parfois les tomes avec six mois de décalage ;)). Mais tout vient de l’originalité de ses histoires. C’est toujours contestable, mais elle développe vraiment des anti-héros très attachants.
Je finirai je pense ces deux cycles car ils valent le coup. Il faudrait aussi que je lise le cycle du chaman.
Je n’ai pas encore lu les aventuriers de la mer. Je fais un blocage dessus. Le coté « mer » m’embête. C’est les passages que j’aime le moins en fantasy.
Mais en revanche, le style Hobb est vraiment pas mal pour débuter et ça se lit très vite.
Héhé, au final, ce sont les aventuriers de la mer que je préfère (même si je n’ai pas lu la fin).
En fait, la grande originalité, c’est vraiment le bois sorcier : ce matériau habité par une âme. Ca vaut le détour, mais tu auras effectivement un petit peu le mal de mer 🙂
@Alboletono : En plus se remettre dans les Six-Duchés si longtemps après ma lecture ça risque de ne pas être facile.