. Amatsuki – tome 1 de Shinobu Takayama | Fant'asie
Kameyoko 13/06/2011 2

Amatsuki - tome 1 de Shinobu Takayama

Amatsuki – tome 1 de Shinobu Takayama

Un shônen ou un shôjô,?

Amatsuki est le premier manga de Shinobu Takayama. Il a été publié dans le magazine Comic Zero Sum, donc plutôt orienté shôjo ou josei.
Pourtant Amatuski fait partie de la collection Shônen Up chez Kazé Manga. On a donc un titre mi-shônen, mi-shôjô. C’est un manga dont on peine à le définir et ça se ressent lors de la lecture.

Amatsuki a été adapté en anim’ de 13 épisodes en 2008, que je n’ai pas vu.

Amatsuki – tome 1 de Shinobu Takayama est édité par Kazé Manga et disponible à la vente depuis le 24 mars 2011.

Résumé de Amatsuki 1 chez Kazé Manga

Après avoir été recalé en histoire, Tokidoki doit visiter un musée, avec ses camarades cancres. Il s’agit d’une reconstitution de la ville d’Edo au XIXè siècle, grâce à des lunettes utilisant la réalité augmentée.
Les élèves peuvent déambuler au milieu de commerçants et passants d'Edo mais virtuels.

Ses camarades vont partir à la recherche de l’un des leurs, le laissant seul déambuler dans cette ville reconstituée. Arrivé au bout du décor et de la reconstitution, Tokidoki va tomber nez-à-nez avec deux yokais, qu’il pense être des projections. Pourtant il se fait attaquer et est même blessé à un oeil. Il est sauvé de justesse par une femme apparue subitement.

En se relevant, il constate qu’il voit ce Edo du XIXème siècle, même sans les lunettes. Comment est-ce possible? Serait-il réellement dans cet ville et à ce siècle?
Il va retrouver un camarade de classe à qu’il est arrivé la même mésaventure. Sauf que lui prétend être là depuis deux ans.

Un manga difficile à cerner

Amatsuki avait un synopsis assez attrayant. Un adolescent qui se retrouve projeté au 19ème siècle à Edo, au milieu des samourais et autres artisans de cette époque. Si on y rajoute à ça un peu de fantastique avec les yokais, on se dit qu’on pourrait avoir là une petite surprise pas désagréable du tout.

Je ne sais pas pour vous mais tout ce qui touche à l’espace-temps, avec des voyages dans le temps, voir même des uchronies, m’a toujours intéressé.

Mais au cours de la lecture les espoirs vont vite faire place à une petite déception, bien que ce titre ne se présentait pas non plus comme un hit en puissance.

La première déception, et non des moindres est le rythme étrange du tome. Tout commence bien avec cette visite « scolaire » puis l’apparition des yokais bien mystérieuse et l’atterrissage à l’époque d’Edo. Quand on lit ça on est plein d’espoir. La fin est elle aussi intéressante. Elle nous permet de comprend certaines choses, elle permet de relever un peu l’intérêt du titre et le rythme est plutôt bon.

Mais entre les deux, force est de constater que c’est long. L’action est releguée au second plan et l’histoire se concentre sur les personnages, leurs relations et les dialogues. Sauf que ces personnages ne sont pas très passionnants. Le héros n’a pas de charisme. Il change au cours de l’histoire mais cette « transformation » abrupte ne convainc pas.

Même si ce titre fait partie de la collection Shônen Up, cette longue partie laisse plutôt penser qu’on est dans un shôjô. Et c’est peut-être ça qui m’a déplu. Je m’attendais à quelque chose de plus shônen à la limite du seinen, avec une découverte du Edo de l’époque. Il n’en est rien. L’accent est vraiment mis sur les personnages.

Ce passage nous parait d’autant plus long que la narration piétine et peine à maintenir un rythme permettant une lecture fluide. Et ce d’autant plus que l’histoire est décousue. L’histoire part dans plusieurs directions, et le lecteur peut avoir du mal à rester accrocher.

Personnellement, j’ai eu énormément de mal à finir ce manga, je m’endormais rapidement. Est-ce la faute du manga ou bien étais-je trop fatigué (seconde hypothèse bien possible). Néanmoins, même si j’étais très crevé, ce titre, n’aura pas réussi à passer outre ce petit détail pour me maintenir éveillé.
Heureusement la conclusion du tome 1 redonne de l’espoir. Elle est assez intriguante pour, peut-être, tenter de lire la suite. Même si Shinobu Takayama semble s’orienter plus sur les interactions entre personnages avec une mouvance très shôjô (alors que moi, je veux des yokais, combats et des tranches de vie de cette époque), cette fin répond plus à mes attentes.

Concernant les personnages, j’ai eu du mal à m’y attacher. Le héros manque, pour le moment, de charisme et est trop passif. Quant à  Kuchiha, elle est trop clichée pour être réellement intéressante. Le seul qui sort du lot est le camarade de Tokidoki qui a subit la même mésaventure. Il est plus mystérieux et plus dégourdi. Mais tous, manquent de background et doivent être plus développés.

Graphiquement, le trait de Shinobu Takayama est correct. Les décors sont plutôt bons,  le trait fin et les cases assez remplies. Par contre, j’ai trouvé que c’était parfois trop sombre, entrainant parfois un manque de lisibilité. Et ce d’autant plus que, de temps à autre, la mise en scène et les scènes d’actions sont un peu brouillonnes.

Je regrette une trop grosse utilisation des trames qui alourdit le dessin. On a également du mal à reconnaitre certains personnages.

Pour conclure, Amatsuki, malgré une idée de base intéressante et bon départ, n’arrive pas à décoller pour finalement se réveiller sur la fin. On voit que le tout est encore hésitant malgré de bonnes idées. On sent que la mangaka a un peu de mal à donner une orientation à son oeuvre : pas tout fait shôjô, pas seinen non plus, et pas assez de rythme pour être un shônen.

Un premier volume un peu fouillis et qui manque de maitrise dans sa narration. J’ai eu du mal à finir ce titre, pourtant, si le deuxième volet s’améliore sensiblement, on pourrait avoir un bon petit titre. Mais pour cela, il faut que Amatsuki se définisse et se trouve son identité.

Et vous qu’en avez-vous pensé? Avez-vous trouvé que la mangaka se cherchait un peu ?

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