. 2 Guns de Steven Grant et Mateus Santolouco | Fant'asie
Del Poyo 05/11/2013 1
2 Guns de Steven Grant et Mateus Santolouco
  • Scénario
  • Graphisme

2 Guns de Steven Grant et Mateus Santolouco

La BD qui a inspiré le film

Ceux qui suivent l’actualité cinéma ne seront pas passés à côté du film 2 Guns sorti en salle ce mois de septembre. Le film est inspiré d’un comic book éponyme de Steven Grant et Mateus Santolouco. Le comics n’est pas vraiment récent (2007), mais Delcourt a profité de la sortie du film pour publié l’œuvre originale ! Choix éditorial plutôt judicieux.

Je n’ai pas vu le film et n’en parlerai absolument pas ! Je vous propose de jeter un coup d’œil au comics qui promet quelque chose d’explosif quand on regarde la bande annonce de l’adaptation cinématographique !

2 Guns de Steven Grant et Mateus Santolouco, édité par Delcourt, est disponible en librairie depuis le 28 Août 2013.

Résumé de 2 Guns chez Delcourt

Trench s’associe à Steadman pour braquer une banque qui blanchit l’argent de la mafia. Ils seront donc des voleurs qui volent des voleurs !
Mais Steadman ne sait pas que Trench est un agent de la DEA et Trench ne se doute pas que Steadman est un officier du corps des Marines. Ils sont donc tous les deux flics !
Et ni l’un ni l’autre ne sait qu’en fait ils ne volent pas la mafia, mais la CIA…

Un polar lancé à toute allure

Steven Grant met les choses au clair dès le premier chapitre. Les deux protagonistes Trench et Steadman préparent le casse d’une banque sensée blanchir l’argent de la mafia. Dans ce premier chapitre, le récit est centré sur Trench, agent de terrain de la DEA (une agence fédérale) et le genre de mec qui flirte avec la limite. Pas très engagé dans sa relation avec sa collègue de travail, enclin à désobéir à son boss, Trench a tout le profil du bad boy. Sauf que voilà, une fois le braquage accompli, Trench se fait tirer dessus par Steadman, qui s’avère être, en conclusion de cette première partie, un officier des Marines ! Pas mieux pour accrocher le lecteur : un protagoniste laissé pour mort, et la véritable identité du second dévoilée !

Évidemment, Trench n’est pas mort, mais le bad boy va se retrouver pris entre deux feux : un ancien mafieux pour lequel il bossait en couverture cherche à se venger, et l’argent qu’il a volé à la banque s’avère être celui de la CIATrench fuit et s’engage dans une enquête qui le mènera rapidement à retrouver son ancien « partenaire », Steadman, lui aussi embarqué dans l’affaire. Ils ne vont pas tarder à se mettre en route pour démêler toute cette histoire. Le récit se déroule ainsi de découvertes en découvertes, tout en laissant des petits indices au lecteur qui peut, de son côté, essayer de comprendre avant que l’auteur ne le lui dévoile.

Les scènes d’actions s’enchaînent et petit à petit l’histoire prend forme, à l’image d’un polar/thriller, jusqu’à l’inexorable dénouement. Celui-ci d’ailleurs n’est pas vraiment époustouflant, il est simplement logique et a le mérite de tout éclaircir. Il y a quelques surprises néanmoins semées tout au long de l’intrigue.

Steven Grant nous livre un récit sérieux, avec peu de place pour l’humour, bourré d’action et de rebondissements. Le récit est découpé comme un film, le schéma général fait vraiment penser à un polar que l’on regarderait un samedi soir à la télé. Le format one-shot aide beaucoup à ce sentiment aussi.

Côté graphisme, Mateus Santolouco a quelque chose d’un peu « cartoonesque », les visages sont anguleux et l’assemblage final avec la coloration donne quelque chose de très lisse. Ceci dit, Santolouco maîtrise vraiment à la perfection les scènes d’action et les choix dans les angles et les prises de vues à dessiner. Et assez étonnamment, son dessin pour le moins « gentil » donne quelque chose de plutôt réaliste et arrive à s’accorder à un récit sérieux. Et c’est peut être là la force de 2 Guns, car les comics polar/thriller sont souvent associés à des graphismes très sombres, des visages à moitié dans l’ombre, des planches complètes sur fond noir… Ici, la palette de couleur est complète, on a droit à quelque chose de très agréable et qui n’en perd pas moins son aspect sérieux et sombre.

Pour conclure, je comprends tout à fait ce qui a poussé l’adaptation de 2 Guns sur grand écran. On dirait que Grant a pensé son histoire pour le cinéma. Le travail est presque pré-mâché ! Certes l’histoire est un polar qui ne sort pas spécialement des sentiers battus, mais l’exécution dans la manière de raconter cette histoire en fait un récit vraiment plaisant à lire et un comics de très bonne qualité. Ce n’est pas un indispensable, mais quand on veut prendre du plaisir à la lecture, c’est ça qu’on demande ! A noter qu’une suite, 3 Guns, est en cours d’édition chez BOOM! Studios (éditeur VO de 2 Guns) depuis août de cet été. La suite est toujours scénarisé par son créateur, Grant, qui s’est associé à Emilio Laiso pour le dessin.

Et vous, qu’avez vous pensé de ce polar ? L’adaptation au cinéma colle-t-elle à l’ambiance du comics ?

Un commentaire »

  1. Christian 12/11/2013 at 11:20 -

    J’ai vu le film et j’ai bien aimé, je regrette par contre de ne pas avoir lu la BD avant, je pense que ça aurait été encore mieux, de pouvoir me remémorer certaines planches en voyant les images 🙂 Tant pis je vais le faire dans l’autre sens, j’ai quand même hâte de lire cet album.

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